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Épisode 58 – Le passé de Vodka (partie 2)

Dans l’épisode précédent de The Story : Apokirov

 


 

Général Gouriev : Puisque vous m'obligez à vous jeter les lauriers, Da Smirnoffka... Je ne vais pas remettre la survie du Peuple de Maya Strana entre les mains de n'importe qui. Mon choix s'est arrêté sur vous à cause de votre sang froid et de vos compétences exceptionnelles de meneur d'hommes. Peu de gens arrivent à juger quand il convient le mieux de sacrifier ses camarades pour la survie de la collectivité ou encore de ne point les abandonner derrière. Si je vous ai choisi, c'est non seulement parce que vous avez ce jugement, mais surtout car j'ai su voir chez vous la prestance d'un grand leader. Votre persévérance est légendaire, d'après vos états de service et c'est ce qu'il nous faut ici.

 


 

Général Gouriev : Si vous voulez un conseil, ne regardez pas derrière, Da Smirnoffka... Nos destins sont désormais séparés. Défendre le Peuple est tout ce qui importe pour vous à partir de maintenant. Je me chargerai des aliens...

Vodka : Ce sera un honneur, mon général!

Général Gouriev : Accomplissez votre mission, mon garçon...

 


 

C&C The Story : Apokirov – Épisode 58 – Le passé de Vodka (partie 2)

 

 

Dans le salon du Vodkremlin, une faible lueur provenant des braises mourantes du foyer éclairait encore la pièce. Molock, MartinMb, CnCBoy, Ga3L, Mika et désormais Natalya s'étaient endormis sur les divans, ne laissant que Shadow, à demi somnolant, et Vodka de réveillés. Ce dernier était calé dans son fauteuil, un verre de vodka à la main, l'air mélancolique.

 

Vodka : Ha, c'est à cette époque, mon cher vodkamarade, que j'ai connu le vrai amour!

 

 

26 ans auparavant, à bord d'un vaisseau d'habitation soviétique, quelque part dans l'espace.

 

« Journal du général Vodka, neuf ans depuis notre départ de Maya Strana 2.

Les escarmouches avec des vaisseaux de reconnaissance Struggs se font de plus en plus nombreuses. Si nous n'arrivons pas à contourner ce satané champs d’astéroïdes, j'ai la très mauvaise impression qu'ils vont tenter de nous acculer au mur encore une fois... »

 

Une douce voix féminine interrompit Vodka dans l'écriture de son journal.

 

Anastasia : Vodka chéri, tu viens m'aider avec le dîner?

Vodka : Tout de suite mon amour!

 

Le généralissime Vodka ferma son journal personnel et le rangea dans un tiroir de son bureau. Sa femme, Anastasia, attendait une fille pour bientôt, malgré tout elle continuait d'en faire beaucoup dans la maison. Elle savait que son amant en avait beaucoup sur les épaules dans son rôle de généralissime. Leur vie dans l'espace exigeait bien des sacrifices.

 

Vodka : Vas te reposer maintenant, tu n'étais pas obligé de faire le dîner.

Anastasia : Je l'ai fait déjà, c'est déjà ça, tu n'es pas content?

Vodka : Oui, mais laisse-moi faire le reste.

 

Ils s'installèrent à table après que Vodka eut fini le repas et servi les assiettes. Malgré les efforts, la nourriture n'était ni bonne, ni très appétissante.

 

Anastasia : Vodka... Tu crois que notre fille devra vivre longtemps dans l'espace?

Vodka : J'espère autant que toi que non...

Anastasia : J'ai seulement hâte que l'on trouve une planète habitable, que nous ne soyons plus obligés de fuir comme ça. Ne fais pas cette tête, je sais ce que tu penses... Rien de tout ça n'est de ta faute.

Vodka : Non, mais j'ai la responsabilité de nous guider et de nous protéger sur mes épaules, tu comprends?

Anastasia : Ça ne fait pas de toi automatiquement un surhomme. Juste parce qu'une personne reçoit des responsabilités qui demandent des aptitudes surhumaines ne veut pas dire qu'elle devrait arrêter de vivre normalement pour les remplir. Nous allons fonder une famille, Vodka, le plus important sera de passer du temps avec notre fille, tu dois laisser une part des responsabilités aux autres, au Conseil Soviet Suprême.

Vodka : Ho bon sang, le Soviet Suprême! J'ai rendez-vous avec le Président dans 15 minutes!

Anastasia : Alors arrête de parler et mange, mon cher!

 

Ils finirent rapidement leurs assiettes et Vodka embrassa Anastasia avant de revêtir son manteau de général pour quitter ses appartements. Longtemps, ils restèrent dans les bras l'un de l'autre.

 

Vodka : Anastasia...

Anastasia : Oui?

Vodka : Je promet de trouver une nouvelle planète pour que notre fille puisse y grandir.

Anastasia : Vodka, je t'aime... mais parfois, tu sais j'ai tellement peur pour nous... pour le bébé...

Vodka : Il n'y a pas de crainte à avoir, je veillerai sur vous, je te le promet.

 

Après un long baiser, Vodka quitta ses quartiers pour aller rejoindre le vaisseau où siégeait le gouvernement civil de la colonie. Avant même d'arriver à la salle du Conseil, il croisa le président de la colonie soviétique dans le corridor.

 

Vodka : Camarade Secrétaire, content de vous voir!

Président : Généralissime Vodka! Comment se porte votre épouse?

Vodka : Elle se porte bien et le bébé aussi, merci de demander.

Président : Auriez-vous un moment pour que nous discutions en privé? C'est important...

Vodka : Bien sûr...

 

Le Premier Secrétaire conduisit Vodka dans une petite salle de réunion, puis ferma la porte derrière eux. Ils prirent place autour de la table, un en face de l'autre.

 

Président : D'après vos derniers rapports, les escarmouches avec les Struggs se font de plus en plus fréquentes.

Vodka : C'est exact.

Président : Malgré vos compétences, dont je ne doute absolument pas, il subsiste un danger constant sur nos vaisseaux et notre population. Ni moi, ni le Conseil du Soviet Suprême, ne sommes immunisés à ce danger. Vodka, s'il advenait qu'il arrive quoique ce soit faisant en sorte que le Conseil ne puisse plus assumer ses fonctions... j'aimerais que ce soit vous qui preniez cette responsabilité.

Vodka : Aurais-je l'aval du Peuple?

Président : Vous l'avez déjà amplement.

Vodka : Ce serait avec honneur, mais vous savez très bien que je ne laisserais pas le Conseil ni vous en danger.

Président : Il s'agit d'une mesure purement exceptionnelle, mais je tenais à vous en informer. En cas de décès, généralissime Da Smirnoffka, c'est vous que j'ai désigné comme mon successeur.

Vodka : Merci, camarade président... je ne sais pas tellement quoi dire...

Président : Cette information reste entre nous, mon camarade. Continuez de jouer votre rôle et vous n'aurez pas à jouer le miens en plus. Surtout que votre vie privée risque de se compliquer avec l'arrivée prochaine de la petite!

Vodka : Certes! Pas d'inquiétudes à se faire, Premier Secrétaire, si jamais il arrive quoique ce soit, je ferai de mon mieux pour me montrer à la hauteur. Vous savez cependant qu'il est de mon devoir de protéger le Conseil du Peuple au péril de ma vie.

Président : Je nous sais en sécurité avec vous, Da Smirnoffka. Merci. Vous pouvez retourner à votre poste à présent. Bonne journée !

Vodka : Bonne journée à vous, camarade président.

 

 

De nos jours, Vodkremlin de Vodkagrad.

 

Vodka : J'ai souvent été accusé d'avoir planifié mon accension au pouvoir à cause de cette conversation avec le Premier Secrétaire... Or il n'en est rien. À peine deux jours plus tard, les Struggs ont attaqué la colonie et visé directement le Siège du Conseil Soviétique. Ils savaient comment nous décapiter avant même de frapper. C'est à cause de cet horrible jeu du sort que je me suis retrouvé à la fois chef suprême des armées et président de la colonie, pas à cause de mes prouesses...

 

 

Quelques part dans l'espace, 26 ans auparavent.

 

Opératrice : Vaisseaux Struggs repérés! Ils ouvrent le feu!

Vodka : Ripostez!

 

Les quelques tirs de plasma Struggs s’abattirent sur les vaisseaux soviétiques mal préparés. La faible préparation de la colonie spatiale du Peuple pour une attaque armée fit que les infâmes aliens en faible nombre eurent le temps de semer le chaos avant d'être anéantis par les puissants tirs des croiseurs soviets. Les pertes étaient minimes du coté des humains, heureusement.

 

Vodka : Ce n'était que des éclaireurs... mais ça ne présage absolument rien de bon! Quel est le rapport des pertes, camarade Ivrovitch?

Ivrovitch : L'un de nos vaisseaux d'habitation a été fortement mis à mal, plusieurs de ses systèmes sont hors service et tous les civils sont en train d'être évacués. Les aliens n'étaient que faiblement armés.

Opératrice : Camarade Vodka, nous avons une communication urgente provenant de... votre femme!

Vodka : Que se passe t-il?

Anastasia : Vodka, je ne sais pas si c'est le stress... l'attaque et tout ça...

Vodka : Il arrive?

Anastasia : Oui... je crois... les contractions...

Vodka : Ne bouge pas de là ma chérie, surtout... Qu'on lui envoie des services médicaux immédiatement! J'arrive Anastasia...

Ivrovitch : Chef, sans vouloir être inopportun, si les éclaireurs aliens nous ont repérés, il se pourrait fort que d'autres assauts suivent. Nous avons besoin de votre présence ici...

Vodka : Vous êtes un bon commandant, Ivrovitch, occupez-vous du commandement en mon absence! Que l'on se déplace, de toute façon les Struggs ont lancé des dizaines de raids de ce genre pendant les derniers mois, ça ne présage probablement rien!

Ivrovitch : Sauf votre respect, chef, cette attaque n'avait rien des autres raids. Uniquement trois vaisseaux, beaucoup plus rapides et allant directement attaquer notre flotte. Dans les autres cas, c'était des rencontres par pur hasard, si je peux me permettre... La situation actuelle ne présage surtout rien de bon.

 

 

De retour à l'époque contemporaine, Vodkremlin.

 

Le président Vodka, à présent le dernier encore debout, puisque Shadow s'était récemment endormi, remplissait son verre de vodka pour la centième fois de la journée.

 

Vodka : HA IVROVITCH! Mon brave Vodkamarade, que tu avais raison ce jour là! J'aurais dû l'écouter! J'aurais dû! Peut-être Anastasia mon amour serait encore en vie! Ne fait pas la même erreur, mon ami!

 

Il se leva, verre en main et se dirigea, à la lumière de la lune, vers l'unique baie vitrée du salon. Observant l'océan briller sous l'éclat des astres au loin, il commença à faire les cent pas devant la fenêtre, continuant son récit sur un ton atrocement mélancolique.

 

Vodka : Anastasia... Pardonne moi d'avoir lâchement quitté mon poste pour toi! Si j'étais resté, si j'avais valu la confiance que feu Gouriev avait mis en moi, peut-être serions-nous ensemble aujourd'hui! Mais comme un lâche, j'ai tenu à me rendre auprès de toi, alors que tu n'y tenais même pas! Les... INFÂMES ALIENS! ILS ONT ATTAQUÉS! ILS ONT OSÉS... Entendez-vous, vodkamarades, ils ont osé à ce moment là, pendant la naissance DE MON ENFANT! CES MONSTRES SE SONT ATTAQUÉS À NOUS! LES LOUPS ENRAGÉS, LES INFÂMES VERMINES, LES MANGEURS DE CONCOMBRES VISQUEUX, LES... LES... … Nous avons pu sauver la plupart de nos camarades, mais à quel prix?

 

 

 

De retour des années auparavant.

 

Opératrice : Vodkamarade général, les Struggs ont gravement endommagé la plupart de nos vaisseaux! Plusieurs avaries graves sont à déclarer!

Vodka : Et les vaisseau où siège le gouvernement ?

Opératrice : Il a été...

Ivrovitch : Vous avez vu comme nous, mon général... je doute fort qu'il y ait des survivants.

Vodka : Vermines aliens !

Opératrice : Nous cherchons encore dans les décombres, mais les chances sont très minces.

Ivrovitch : Les intructions sont claires... Vous connaissez je pense la clause de passation du pouvoir.

Vodka : Oui, colonel, je sais. J'assume le commandement central du Soviet Suprême Colonial et le poste de Premier Secrétaire du Parti.

Opératrice : Quelles sont nos prochaines intructions ?

Vodka : Réparez tout vaisseau endommagé et préparez-vous à une nouvelle offensive ennemie, ils savent très bien où nous nous trouvons à présent.

Ivrovitch : Chef, il y a autre chose...

Vodka : Quoi donc ?

Ivrovitch : Le... vaisseau où votre femme se trouve a été touché...

Vodka : Comment se porte t-elle?

Ivrovitch : Nous n'avons aucune réponse...

Vodka : Alors j'y retourne! Qu'on me prépare une navette!

Ivrovitch : Mais enfin, cette décision n'est pas censée! Votre absence ici nous a déjà coûté de lourdes pertes!

Opératrice : Nous avons intercepté des transmission ennemies inquiétantes chef, il semblerait que des renforts Struggs sont en route...

Vodka : Confirmez-moi cette information!

Ivrovitch : Mais, mon général, vous voyez que quitter votre poste à ce moment est dangereux!

Vodka : Ivrovitch, je suis le chef ici ! Taisez-vous et contentez-vous de...

Opératrice : Excusez-moi, mon général, mais nous recevons une transmission du vaisseau médical ! Ils ont subi de lourds dégâts...

Vodka : Passez-les moi !

Médecin : Ici le docteur Kamasov, est-ce que vous êtes encore là ?

Vodka : Docteur, ici le généralissime Da Smirnoffka ! Est-ce que ma femme va bien ?

Médecin : Général Vodka... Monsieur, je...

Vodka : Contentez-vous de répondre s'il vous plait.

Médecin : Nous... avons subi des dommages sévères au vaisseau médical. La salle d'opération a été touchée et a manqué temporairement d'oxygène. Votre femme est tombée inconsciente pendant l'accouchement et a perdu beaucoup de sang... Nous avons pu faire naître l'enfant par césarienne, mais Anastasia était trop affaiblie, elle... elle a fait un arrêt cardiaque. Faute de pouvoir lui faire une transfusion de sang à temps... Elle n'a pas être sauvée... Je suis désolé, mon général, nous avons fait tout ce qu'il était possible de faire.

Vodka : Anastasia...

Ivrovitch : Camarade... je...

Médecin : L'enfant est sauf. Nous l'avons évacué avec nous. C'est bien une fille, général.

 

Le regard de Vodka s'était perdu vers l'espace, les larmes coulant sur ses joues, même s'il tentait de les retenir.

 

Ivrovitch : Merci, docteur. Nous allons devoir mettre fin à cette transmission à présent...

Médecin : Je comprend.

Opératrice : Chef, vous devriez... venir voir ça.

 

Tout à coup, plusieurs croiseurs lourds Struggs apparurent sur les radars, tout autour des vaisseaux coloniaux soviétiques.

 

Ivrovitch : Nous sommes cernés...

Opératrice : Quels sont les ordres?

Ivrovitch : Camarade Vodka, les Struggs se rapprochent! Le commandement vous reviens, que faisons-nous?

 

Vodka restait impassible, figé devant la baie vitrée, le regard pris dans le le vide spatial. Mal à l'aise et tout aussi attristé pour son mentor, Ivrovitch restait muet. Les opérateurs de la salles restaient tranquilles, malgré l'extrême gravité de la situation, jetant des regards discrets de temps à autres vers Vodka. Après quelques minutes, l'homme parla sans se retourner.

 

Vodka : Mettez le cap vers le champs d'astéroïdes.

 

Tous se regardèrent, sans oser contester ces ordres, qui pourtant relevaient du suicide pur et dur. Faire passer une flotte complète dans un champs d'astéroïdes aussi dense était un acte de folie pour de si gros vaisseaux aussi peu blindés, mais cela restait l'unique chance de survie aussi infime soit-elle, face à des combattants Struggs en meilleure position, bien plus nombreux et lourdement armés. La flotte spatiale soviétique s'engouffra donc dans l'énorme champs spatial, à la plus grande surprise des aliens. Ne sachant trop que faire, les Struggs se regroupèrent derrière les vaisseaux terriens, puis commencèrent eux aussi à progresser à travers les débris spatiaux. Cependant, contrairement aux vaisseaux soviétiques plus rapides et bien plus manœuvrables, les vaisseaux de guerre lourds Struggs étaient trop lents et malhabiles pour éviter les objets rocheux de l'espace. Ce fut réellement flagrant lorsque les pilotes Soviets accélérèrent leur progression, ayant pris confiance en leur capacités. Pour les aliens, qui tentèrent d'égaler ce rythme, cela se mua en catastrophe : les astéroïdes taillèrent leurs vaisseaux en charpie.

 

Ivrovitch : Votre plan... fonctionne! Nous distançons la flotte ennemie!

Vodka : Éliminez toute trace de notre passage ici... Lancez toutes les armes atomiques que nous avons sur eux.

 

Une nuée de missiles partit à travers les astéroïdes. Les Struggs auraient pu aisément les intercepter, mais avec tous ce objets spatiaux, cette manœuvre devenait impossible. Ce champs d'astéroïdes devint leur tombe. Des explosions monumentales firent disparaître toute trace des aliens ainsi que du passage des humain. Les poursuivants Struggs furent exterminés sous le regard impassible de Vodka et sous les soupirs de soulagement du reste de la colonie. Ils étaient sauvés... mais tous et toutes n'avaient pas échappé à la mort en ce jour de deuil.

 

 

De nos jours, salon des invités du Vodkremlin.

 

Vodka s'allongea sur son divan, à la lueur des braises mourantes. Dans la pièce, tout le monde dormait à point fermé, assommés par la fatigue et l'alcool. Même s'il n'y avait personne pour l'écouter, Vodka continuait de raconter son histoire, absorbé par le poids de son lourd passé.

 

Vodka : Ma femme... est morte ce jour là. Mais c'est aussi le jour où nous avons finalement vaincu les Struggs, sauvé le peuple de Maya Strana et où ma fille Natalya est née. Sache mon enfant, que je t'aime de tout mon cœur...

 

Il allongea son bras pour caresser la joue de Natalya, qui s'était endormi paisiblement, la tête sur l'épaule de Mika.

 

Vodka : Je donnerais ma vie pour toi, comme j'ai donné toute mon énergie pour que le Peuple de la Vodkalie soit heureux... Dieu sait que ce ne fut pas une chose facile. Déjà, je dus regagner la confiance de tous. Dans la haine, j'ai violemment exécuté tous ceux qui ont osé supposer ma participation à la mort du Conseil Suprême, car cela supposait que j'aurais laissé Anastasia mourir sans rien faire. Paix à leur âme. Aujourd'hui je vois que mes actions n'ont pas toujours été juste, mais je suis aussi un humain... J'ai mes limites, vous savez? Comme tout le monde, je fais ce qui me semble être juste et bon. Certains disent que je plonge mon peuple dans l'ignorance et l'alcoolisme, mais ce n'est pas mon intention... Je suis moi-même alcoolique et ignorant! ...Je ne suis pas un dieu, ni votre maître à tous, tout au plus un camarade... Malgré tout, le rôle de guider toute une civilisation repose sur mes épaules depuis le jour où Maya Strana 2 est partie en cendres et en flammes. Encore plus, depuis le jour où Anastasia nous a quitté, où mes camarades dirigeants sont morts et où ma fille est née. Mais surtout, depuis le jour où nous avons découvert cette planète où nous respirons, nous buvons, nous mangeons et nous vivons.

 

 

 

23 ans auparavant, quelque part dans l'espace.

 

« Journal du général Vodka, douze ans depuis notre départ de Maya Strana 2, trois ans depuis que mon amour Anatasia nous a quitté...

Aujourd'hui, Natalya a dit son premier mot : papa! Que je suis fier de mon trésor! Elle n'est pas une grande jaseuse, mais elle est futée comme son père! Je voudrais davantage être là pour elle, mais mon rôle m'oblige à être ailleurs. Dommage que je ne puisse pas l'amener en salle de commandement. Même si ce serait hors de danger pour elle, j'ai appris qu'on ne devait pas laisser un enfant de trois ans pianoter sur les consoles d'armement! Heureusement pour ma chérie, les charmantes dames de l'entretient s'occupent d'elle plus qu'il ne leur est demandé...

Après trois années à tenter de sortir de ce monstrueux champs d’astéroïdes, le moral de mes camarades est plus bas que jamais. Avoir semé une bonne fois pour toutes les aliens est une chose, mais sortir de ce labyrinthe sans fin en est une autre. »

 

On cogna à la porte de Vodka, ce qui l'interrompu dans l'écriture de son journal. Natalya, qui construisait vraisemblablement une forme de bouteille avec ses blocs, se retourna vers son père.

 

Natalya : Papa!

Vodka : Oui, je sais chérie, allons ouvrir!

 

Prenant l'enfant dans ses bras, le grand camarade se leva pour aller ouvrir. Le sourire innocent de Natalya arracha aisément un sourire au jeune commandement Ivrovitch.

 

Ivrovitch : Pardon de vous déranger à cette heure ci, mon général.

Vodka : Ce n'est rien mon ami, qu'y a t-il?

Ivrovitch : Des nouvelles pour le moins réjouissantes!

Vodka : Ha!

Ivrovitch : Nous avons reçu les données recueillies par nos éclaireurs, ils semblent avoir trouvé un système solaire dans la partie la moins dense du champs d'astéroïdes.

Vodka : Des planètes intéressantes?

Ivrovitch : L'une d'elles est riche en eau et se trouve dans une orbite similaire à Maya Strana 2 ou à la Terre. D'après nos scientifiques, elle reçoit la bonne quantité de lumière pour qu'on ait des chances d'y trouver des formes de vie. Nous sommes encore trop loin pour avoir des détails précis.

Vodka : Mettez le cap sur cette planète alors, qu'on en ait le cœur net!

 

Quelques heures plus tard.

 

Scientifique : ...atmosphère riche en azote, en oxygène et en carbone, formes de vie animales, végétation abondante, climat tempéré à l'équateur, précipitations et sources d'eau nombreuses... Tout semble parfait avec cette planète, Grand Camarade.

Vodka : Quelqu'un s'y est promené à pied?

Sergent : Moi, camarade président!

Vodka : Vous en pensez quoi?

Sergent : C'est... magnifique. Je n'avais jamais vu des paysages aussi beaux en vrai depuis Maya Strana, chef.

Vodka : Est-ce un endroit sécuritaire?

Ivrovitch : Aucune trace de Struggs ou de formes de vie xenos hostiles.

Vodka : Soit... J'irai personnellement explorer avec nos camarades, dans ce cas. Préparez un vaisseau!

 

 

À l'époque actuelle, dans le Vodkremlin.

 

Le Grand Vodkamarade Vodka se tenait droit devant la baie vitrée, à l'autre bout du salon, dans la pénombre la plus profonde. Son regard était perdu dans le ciel étoilé.

 

Vodka : Vous connaissez la suite de l'histoire je pense... C'est ainsi que fut fondée la Vodkalie. Cette planète est un aube nouveau pour le Peuple, une bénédiction du ciel. Malgré toutes les épreuves endurées et les responsabilités qui reposent sur moi, je garde le courage aujourd'hui, car je suis que quelque part là haut dans les confins étoilés, Anastasia veille sur moi à jamais. Elle sait qu'un jour j'irai la retrouver aussi, mais ce jour n'est pas arrivé. Je dois continuer de jouer mon rôle. Bonne nuit, mes vodkamarades.

 

Lentement, sans réveiller ses ami, Vodka quitta le salon des invités pour rejoindre sa chambre.

 

 

 

 

Dans le prochain épisode de The Story : Apokirov

 


 

Natalya : Bonjour capitaine!

MartinMb : Alors, prêts pour la conférence de ce matin?

CnCBoy : Quelle conférence?

Nataya : Espèce de traître! Le Grand Vodkamarade donne une conférence sur la collectivisation au Vodkremlin!

CnCBoy : Quel dommage, je vais devoir manquer ça...

 


 

Hellfire : Maître, tous les souvenirs de l'ancien jusqu'à sa mission à bord de l'Apokraboom ont été placés dans le nouveau clone. Il n'a donc aucun souvenir de sa mort, ce qui avait gâché les derniers clones. Cependant, j'ai bien peur qu'il ne soit pas encore prêt à être déplacé.

Zéphyr : Où est-il?

Hellfire : Dans la salle de réveil, Empereur. Il serait dangereux de sortir le sujet de cet environnement, pour le moment.

Zéphyr : Hem... Menez-nous à lui.