Mika : Oui, Frère Silk, je veux que vous engagiez les civils en insurrection. Brûlez les villes et les villages en signe de rétribution, exécutez ceux qui refusent de se rendre.
Silk : … D'accord... je... j'applique les ordres, au nom de Kane, Frère!
Mika : Bien entendu... mais nous n'avons guère le choix. La CWS ne peut pas être mise en déroute par une population récalcitrante...
Shadow : La vie a déjà été plus belle pour moi aussi, avant la guerre, il y a longtemps. Lorsque l'on vivait pour l'amour. Mais ces combats ont brisés nos illusions... L'ambition nous a tous aveuglés, jusqu'au plus valeureux. Comme personne ici ne connait les détails de mon histoire, je vais à mon tour vous la raconter...
10 ans avant l'époque actuelle, dans un laboratoire civil près d'un désert.
Alpharius : Je vous dit que je suis prêt pour l'expérience.
Scientifique : Vous êtes entièrement conscient des risques d'utiliser ce matériel?
Alpharius : Oui, mais j'ai confiance dans les compétences de notre Frère Gregorian. Il en va de l'avenir de la Confrérie de pouvoir tester cette technologie. Si ce qu'a dit le Frère Stevenson lors de votre premier test est vrai, il faut nous préparer à l'arrivée du Grand Démon sur cette planète.
Scientifique : Bien que je ne doute pas de la véracité des prédictions de notre Frère concernant l'arrivée prochaine des forces du mal, dois-je vous rappeler que Stevenson est mort suite à l'échec du premier prototype?
Alpharius : C'est vrai, mais la préparation est meilleure cette fois-ci, n'est-ce pas?
Gregorian: En effet! J'ai veillé personnellement ce que notre utilisation de la technologie du Saint Acide soit sans failles en ce jour! Auriez-vous des doutes en nos compétences ou en la divinité de l'Acide, mon Frère?
Scientifique : Davantage en nos compétences, chef.
Gregorian : Allons, l'Acide Divin guide adéquatement notre génie. À présent, Frère Alpharius, êtes-vous prêt à commencer?
Alpharius : Plus que jamais.
Habillé dans une combinaison d'aluminium étrange, Alpharius s'installa sur une chaise étrange au milieu du laboratoire, surplombée d'un casque énorme relié à plusieurs centaines de fils connectés à diverses machines. L'assistant de Gregorian attacha les bras d'Alpharius au siège et lui installait sur la tête le casque massif, pendant que le chef scientifique effectuait les calculs de vérification.
Gregorian : Bien... si cette expérience est un succès et si on en croit les résultats du dernier test, vous devriez passer par une première phase de Divination après la décharge d'énergie initiale. Ensuite, votre esprit devrait s'habituer à la surcharge d'énergie, s'il est capable de la supporter et si la machine tient aussi le coup... Que le divin Acide vous donne la force de surpasser cette épreuve, Frère Alpharius.
Alpharius : La vision de notre futur grandiose me donne du courage, Frère.
Scientifique : Le dispositif est prêt, c'est à vous d'activer la phase 1, chef.
Gregorian : Activation de la phase 1!
La casque gigantesque fut posé sur la tête de Alpharius et toute la machine commença à se charger d'énergie grâce aux convecteurs à Acide Irradiant. Le niveau de charge commença également à grimper.
Scientifique : Charge à 60%!
Alpharius : Je commence à sentir la pression!
Gregorian : Que le Saint Acide soit avec vous mon Frère!
Scientifique : Nous atteignons déjà 70%, ça monte de plus en plus rapidement! Dois-je ralentir l'alimentation?
Gragorian : Non, c'est probablement ce qui a coûté la vie à notre Frère Stevenson!
Scientifique : Charge à 80%!
Alpharius : Les images... ces souvenirs ne sont pas à moi!
Scientifique : 90%!
Alpharius :Arrêtez... ARRÊTEZ DE PENSER! LES VOIX... SONT INSUPPORTABLES! ARG!
Scientifique : 100%! Le... le niveau continue de monter!
Gregorian : Le Saint Acide est à l’œuvre Frère!
Scientifique : Mais il risque de mourir si les niveaux d'énergie sont trop élevés!
Gragorian : Fermez-la et laissez fonctionner la Sainte Machine!
Scientifique : 110%...
L'éclairage commença à vaciller dans le laboratoire, alors que les voyants rouges s'allumaient de partout.
Alpharius : JE VOIS... JE VOIS LE DÉMON! JE VOIS LA VENUE D'UN DIEU... PARMIS NOUS!
Scientifique : Nous sommes à 120%!
Gregorian : Un dieu?
Alpharius : UN DIEU VIVANT! LE PROPHÈTE DU SAINT ACIDE... EST EN ROUTE... IL... SON AVÈNEMENT APPROCHE! IL NOUS SAU... SAUVERA DU MAL...
Scientifique : 130%! Nous devons arrêter la machine, sinon il va mourir!
Gregorian : NE TOUCHEZ À RIEN J'AI DIT!
Alpharius : DANS UN CHARIOT DE FEU IL VIENDRA DU CIEL ET ÉRADIQUERA LES DÉMONS! SA VENUE... AMORCERA L'ASCENSION DU PEUPLE DE L'ACIDE!
Scientifique : 140%!
Alpharius : LE GRAND... ALCHIMISTE... DESCENDRA PARMIS NOUS!!!
Gregorian : Par la chimie du Saint Acide...
Scientifique : On est à 150%! Le système ne tiendra pas au delà de ça! Il faut tout arrêter!
Alpharius : ARG! ARRRRRRRRG!
Scientifique : Je débranche!
Gregorian : NON!
Alors que la machinerie commençait à rompre de partout et que Alpharius entrait dans un état de transe avant de s'évanouir, le scientifique de la Confrérie appuya sur le bouton d'arrêt et le flux d'énergie commença à redescendre.
Gregorian : La phase de divination est terminée, maintenant que tout a été interrompu, nous devons débrancher les machines!
Scientifique : Par miracle ses signes vitaux sont stables...
Gregorian : Je commence à débrancher, vous réanimez-le! Le Grand Convertisseur est enfin né!
C'est ainsi que la Confrérie de l'Acide vit le jour. Dans les années suivantes, Gregorian et Alpharius rependraient la « bonne nouvelle » sur les « terres de l'Acide » et au delà, convertissant des centaines, puis des milliers de fidèles à leur culte... L'arrivée prochaine de la CW rendrait leur cause encore plus légitime, puisqu'ils avaient déjà prévu la venue d'un grand mal sur Poutine 9, suivie par l'arrivée de leur sauveur dans un chariot de feu, le Grand Alchimiste, en l’occurrence CnCBoy à bord de l'Apokirov.
Cinq ans plus tard, orbite de Poutine 9.
Un officier CW arriva dans la salle de commandement du vaisseau avec une pile de papiers en mains et se mis au garde à vous devant le commandant Borduc, lequel contemplait la planète par la baie vitrée.
Officier CW : Mon commandant, voici les rapports que vous aviez demandé concernant les données politiques, naturelles et économiques de la planète!
Borduc : Merci adjudant-chef. Je vois... ressources quasi-illimitées, taille gigantesque, population nombreuse, mais seulement deux ethnies en présence... Nous recherchions tout cela d'une planète. Entrez en communication avec le général Con.
Officier CW : Un instant pendant que nous obtenons une ligne sécurisée...
Bientôt, le général Con apparut sur l'écran de commandement dans sa tenue militaire grise et bleu habituelle.
Général Con : Commandant Borduc! Je suppose que vous avez des nouvelles sur cette planète dont vous m'avez parlé?
Borduc : Tout à fait mon général, nous venons d'avoir les rapports. Il semble que cette planète soit une vrai mine d'or à exploiter pour la Connerse World! Je vous fais parvenir tout ça à l'instant.
Officier CW : Les fichiers sont envoyés, chef.
Borduc : Voyez par vous-même.
Général Con : Hem... Je vois ça... Excellentes nouvelles! Commencez tout de suite la colonisation!
Borduc : Maintenant? Mon général, ne devrions-nous pas parlementer avec les indigènes avant?
Général Con : Parlementer de quoi? Nous allons leur piller leurs ressources, leur voler leurs terres et les engager en masse dans nos rangs, je doute que la négociation puisse venir à bout de quoique ce soit.
Borduc : Alors nous procédons sans avertissement?
Général Con : Avertissez-les. Dites-leur que s'ils nous rejoignent, ils deviendront riches, habituellement ça marche pour recruter les nouveaux...
Borduc : À vos ordres!
Officier CW : ...
Général Con : Je vous envoie davantage de vaisseaux d'exploitation et de commerce, en attendant utilisez ceux que vous avez pour établir un QG. Et de grâce placez-vous dans un endroit qui offre un minimum de liquidité, du genre une grande ville ou une mine d'or, pas un désert!
Borduc : Dommage, car la faction établie dans le désert aurait été facile à écraser militairement et ne semble avoir aucune connexion avec les autres peuples... La ville principale devrait donc faire l'affaire, chef!
Général Con : Bien, procédez, je vous laisse libre de manœuvrer! Rompez.
Borduc : Merci mon général!
Le général Con disparut de l'écran pour faire place à une carte en 3D de la planète Poutine9.
Borduc : Bien... Nous avons nos ordres. Envoyez les unités de recrutement pour annoncer notre arrivée aux indigènes et vanter les mérites de la CW. Évidemment, que l'on garde des forces militaires prêtes à intervenir. Les gisements de minerais et les puits de pétrole sont notre priorité ici, à coté des villes qui serviront à recruter et à commercer.
Officier CW : Chef, les peuples locaux sont très peu armés, mis à part ces... Doms qui semblent vénérer la guerre, mais leur armement est de loin inférieur au nôtre. Ne ferions-nous mieux pas de leur faire une démonstration de force pour mieux obtenir leur coopération?
Borduc : Ces gens n'ont aucune technologie spatiale... apparemment ils doivent les avoir perdues après la phase de colonisation humaine, comme ce fut le cas pour presque tous les peuples de l'empire CW. La simple vue de nos vaisseaux devrait suffire à les impressionner. Envoyez les premières unités à présent. Cette planète est maintenant une propriété de la Connerse World!
Les vaisseaux CW descendirent dans l'atmosphère, exposant pour une première fois en des décennies les habitants de Poutine9 aux technologies de l'ère spatiale. Or ils n'étaient pas venus en paix. Bientôt les Doms et les Nitrans ne furent que trop au courant de leurs intentions et commencèrent à réagir à cette invasion camouflée...
Plus tard la même année, au Parlement de Dom City.
Le commissaire Arbiter entra dans la salle principale et passa devant ce qui semblait être une salle de tribunal vide. Derrière les places réservées au jury se trouvait une porte menant à une antichambre d'où provenaient des sons de coups et de cris. Arbiter passa la dite porte pour y trouver le président Dom Dom en train de frapper sur un punching bag.
Arbiter : Premier Juge, pardonnez-moi de vous déranger. Vous vouliez me voir?
Dom Dom : Commissaire Arbiter! Avez-vous le rapport que j'avais demandé sur l'armement de la CW?
Arbiter : Nous avons tout cela, Premier Juge. Nos scientifique ont analysé leurs technologies et armement... Personne ici n'avait jamais vu de technologie aussi avancée, pas même les prisonniers espions de la Confrérie que nous avions capturés.
Dom Dom : Hem... S'ils sont plus puissants que nous à cause de cette technologie, alors nous allons devoir être capables de leur faire compétition là dessus... Avons-nous trouvé comment fonctionnent leurs véhicules volants?
Arbiter : Nous savons qu'ils utilisent la technologie nucléaire comme source d'énergie, chef. Jusqu'à maintenant nous pensions être les seuls à avoir maitrisé la puissance de l'atome, mais nous avions tort... Quoiqu'il en soit, ça veut dire qu'ils ont aussi en théorie développé LA bombe.
Dom Dom : GRRRR! Soit dans ce cas, ils feront des adversaires plus compétitifs que ces peureux de Nitrans! Par contre je ne remettrai pas l'avenir de notre nation entre les mains de scientifiques et intellectuels faibles... Si nous devons développer des technologies militaires, notre armée s'en chargera!
Arbiter : Un programme de récupération des technologies CW a été mis en place, Premier Juge.. Nous avons également analysé leurs tactiques de combat pour les contrer. J'ai bien peur qu'elles soient aussi, sinon plus basses, que celles des Nitrans ou de la Confrérie... Leurs hommes n'hésitent pas à fuir lâchement devant nos forces pourtant moins bien armées.
Dom Dom: Un ennemi aussi lâche doit être défait et humilié! Redirigez tous nos efforts sur la guerre à venir contre ce nouvel ennemi. Contrairement aux Nitrans, nous ne fuirons pas devant la CW!
Arbiter : Les Nitrans ne fuient que pour se disperser et mieux entourer leur ennemi ensuite... Si je peux me permettre, chef, il serait judicieux que nous ralentissions l'armée de la CW le plus longtemps possible, attendant d'avoir la technologie et les moyens nécessaires pour les écraser. Cela pourrait nous éviter des défaites humiliantes.
Dom Dom : Comment osez-vous considérer l'échec contre un ennemi aussi lâche et sans honneur, commissaire!
Arbiter : Je n'envisage pas l'échec, Premier Juge, mais la seule supériorité de leur armement serait suffisante pour lâchement écraser nos forces s'ils déployaient toute leur puissance de feu. Je ne fais que préconiser une tactique générale plus... mobile.
Dom Dom : Nous n'emploierons pas les tactiques de lâches de nos ennemis pour les vaincre! Le code d'honneur Dom nous oblige à nous battre selon les traditions.
Arbiter : Bien entendu, chef. Or le code d'honneur reste assez flexible lorsque nous affrontons des ennemis qui ne font preuve d'aucun honneur... Nous n'attaquerons pas de façon cheap, mais tiendrons la ligne de front en tentant quelques assauts mineurs le temps de disposer des technologies nécessaires pour écraser l'ennemi. Cette tactique conviendrait-elle, Premier Juge?
Dom Dom : Hem... oui... Je crois que dans ce cas elle respecterait le code d'honneur. Ordonnez de procéder de la sorte. Lorsque nous aurons acquis assez de technologie pour livrer la Justice, alors nous passerons à la guerre totale!
Arbiter : Entendu, chef! Union, autorité, puissance, gloire au régime!
Dom Dom : Rompez, commissaire!
Le commissaire Arbiter quitta la pièce, laissant Dom Dom à ses activités d'entraînement. La tactique employée par les Doms éviterait pendant les prochaines années de provoquer une intervention militaire à pleine puissance de la CW, évitant ainsi l'annexion du territoire Dom. Quelques assauts mineurs sur le territoire CW permettraient également de récupérer des technologies précieuses, dont un savoir important sur le comportement des photons qui allait mener à l'élaboration des armes Lumière, le développement de la technologie électrique des armes Tesla, l'élaboration de fusées spatiales et la création d'un blindage bien plus résistant. Ainsi, pour un peuple compétitif tel que le peuple Dom, l'arrivée de la CW marquait le début de l'ascension vers la conquête spatiale.
Deux ans plus tard, quelque part au milieu de la jungle de Poutine9.
Un convoi de camions CW passait sur un sentier étroit, protégé par un char léger, ainsi que par plusieurs jeeps et soldats à pied. Des commandos CW, soldats armés de canons laser et équipés d'armures lourdes faisaient partie des rangs. Au milieu du convoi se trouvaient plusieurs camions militaires de ravitaillement, dont l'un affichait un symbole jaune et noir : un petit cercle entouré de trois triangles à l'extérieur arrondi. Lentement, le convoi progressait dans la forêt dense où le bruit des moteurs interrompait le chant constant des oiseaux et les cris des animaux. Tout à coup, un des soldats de la CW remarqua quelque chose sur le sol et fit signe à tout le convoi de s'arrêter.
Soldat CW : STOP! Là, une mine anti-véhicules...
Officier CW : Bien vu soldat! À l'apparence, je dirais que c'est une mine nitrane... Il est possible de la retirer, mais ça m'étonnerait que ce soit la seule.
Soldat CW : Chef, les épandeurs de mines Nitrans transportent habituellement de 5 à 6 mines. Nous devrions chercher plus loin sur le chemin pour trouver les autres. S'il y en a plus que 6, c'est que nous sommes près d'une base.
Officier CW : Oui, bonne déduction, mais ça implique de nous séparer, ce qui en la présence de mines nitranes n'est pas recommandé... Allez explorer la route et désamorcez les mines si vous en trouvez d'autres. Prenez un commando et un ingénieur avec vous.
Ingénieur CW : Hey mais je suis le seul ingénieur!
Soldat CW : Haha! C'est que personne te veut ici mec!
Officier CW : Silence! Vous avez vos ordres, ne perdez pas trop de temps. La marchandise doit être livrée das les plus brefs délais, donc il est impératif de progresser rapidement.
Soldat CW : Chef, oui chef!
Le groupe d'infanterie partit explorer au devant du convoi une fois que la mine fut désamorcée par l'ingénieur.
Officier CW : Je n'aime pas ça du tout... Les Nitrans ne plantent jamais des mines par hasard et n'en oublient encore moins... Même au milieu de cette jungle dense ils n'auraient pas abandonné des mines de peur de tuer des civils par accident...
Soldat CW : Vous pensez à... *COUIC*
Officier CW : EMBUSCADE! À COUVERT!
Plusieurs soldats de la CW tombèrent en même temps, suite à une rafale de balles parfaitement coordonnée, précise et meurtrière. L'infanterie se mis à couvert entre les véhicules blindés qui tournèrent leurs mitrailleuses vers les bois, tentant de repérer les tireurs. Plusieurs autres tirs fauchèrent les soldats de la CW, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les commandos à l'extérieur des véhicules, ainsi que l'officier, qui était parvenu à monter dans le char léger. Les trois soldats qui étaient partis explorer n'eurent bien évidemment pas la chance de faire plus de quelques mètres en direction du convoi avant d'être abattus à leur tour.
Officier CW : Il doit y avoir au moins cinq tireurs embusqués... Tirez des rafales dans les bois pour tenter de les faire bouger et repérer... Leur élimination est compliquée par la mort de nos grenadiers, mais apparemment ils ne disposent pas d'armes lourdes, sinon ils auraient déjà éliminé nos véhicules.
Pilote CW : Affirmatif chef!
Officier CW : Feu à volonté!
Les voitures CW commencèrent à mitrailler les sous-bois, tentant d'exposer les tireurs Nitrans. Le char léger commença aussi à pivoter sur lui-même pour tirer des coups de canons. Bientôt, l'un des tireurs embusqués sortit de sa cachette et commença à courir, s'attirant le feu des mitrailleuses et des commandos CW. Ce mouvement donna l'occasion aux autres tireurs Nitrans de s'approcher du convoi afin que leurs tirs puissent avoir la puissance requise pour pénétrer les armures des commandos, lesquels tombèrent aussi rapidement. Bientôt il ne resta plus que les véhicules du convoi, bien que les conducteurs ainsi que les tireurs des voitures CW soient morts à leur poste, tués par les tirs précis des Nitrans.
Officier CW : Nous ne pouvons pas leur laisser mettre leurs mains sur la bombe! Virez de bord et je couvrirai votre retraite!
Les camions entamèrent un virage sur le mince chemin de terre, mais la vue d'un épandeur de mines en train de planter ses cadeaux explosif à quelques centaines de mètres derrière les dissuada d'aller où que ce soit. Ils étaient prisonniers de cette forêt maudite...
Chauffeur CW : Chef, ils ont foutu des mines derrière nous... me demandez pas comment!
Officier CW : Et merde! Nous sommes faits...
Au même moment, on entendit du bruit sur le toit du tank et quelqu'un commença à ouvrir la trappe d'accès. L'officier fut plus rapide et poussa sur la porte, avant s'assener un coup de crosse au guerrier Nitran qui fut surpris par la manœuvre. Cependant, l'officier eut tout juste le temps de pointer son arme avant de se prendre un violent coup derrière le crâne qui l'assomma. Le pilote du tank ainsi que les chauffeurs des camions levèrent les mains en signe de reddition. Satisfait, Shadow retira son masque à gaz protecteur.
Shadow : Bravo les gars, le convoi est à nous!
Padr : Quatre contre quinze? Trop facile.
Chris : Faudra s'attaquer à des plus grosses cibles la prochaine fois...
Pilote : Nous avons été battus par des gosses?
Shadow : Toi la ferme! Nous sommes des hommes! Vous ne valez pas mieux que des larves, qui ne savent même pas combattre avec honneur!
Chris : On fait quoi avec eux?
Shadow : Ramenons-les au camps, ils doivent avoir des informations précieuses sur la CW.
Padr : Et l'arme?
Shadow : On la ramène à la base aussi! Félicitation pour cette victoire, camarades, ya de quoi être fiers!
Igor Nitram : Je ne vois rien ici dont nous devrions être fiers!
Le chef des Nitrans sortit des bois, un long fusil de chasse à la main. Son regard était sévère et ses yeux exprimaient une profonde déception.
Shadow : Mais nous avons vaincu l'ennemi!
Igor Nitram : Nous avons tués des hommes, rien de plus. Sachez qu'il n'y a jamais de vrai victoire dans une guerre, que des perdants. Nos mains sont entachées de leur sang à tous. Ici nous avons fait notre travail, mais il n'y a aucune réjouissance là dedans.
Chris : Avons-nous passés notre initiation?
Igor Nitram : Oui, mais le manque de patience de Padr a failli nous faire échouer... Nous étions supposés éliminer le groupe d'exploration pour lentement semer la confusion et séparer leurs forces. Tu as tiré beaucoup trop rapidement et cette intervention irréfléchie aurait pu nous coûter nos vies.
Padr : Je suis désolé...
Igor Nitram : Tes habiletés de guerriers et celles de tes frères nous ont permises de quand même être victorieux, mais tu dois apprendre la patience. À présent récupérez les mines factices, nous avons assez contribué à semer le chaos en cette nature harmonieuse. Nous devrons nous assurer que l'arme ne tombera entre les mains de personne.
Padr : Mais Igor, tu sais de quelle arme il s'agit? Une bombe atomique... une arme de destruction sans pareil!
Igor Nitram : Tout à fait, une arme monstrueuse! Cette chose ne pourrait que provoquer plus de morts et de destruction, elle n'a absolument rien d’honorable.
Chris : Mais si nous la cachons, quelqu'un risque quand même de la retrouver un jour, non?
Shadow : Elle devrait être détruite, mais j'en ai parlé avec nos ingénieurs avant cette mission et tenter de détruire l'arme serait très dangereux...
Igor Nitram : Nous allons la déconstruire. Des contacts de confiance en territoire Dom se spécialisent dans cette science, ils m'ont assurés que l'arme serait prise en charge. C'est là que nous la transporterons.
Au même moment, un léger bruit de réacteur attira l'attention du groupe. Un drone laser volant de la CW effectuait des rondes dans le ciel au dessus du secteur.
Igor Nitram : Il faut partir d'ici à présent. Padr, tu conduira l'arme jusqu'au lieu que j'ai indiqué sur cette carte. Shadow et Chris, vous vous occuperez de mener les prisonniers à notre base avec leur second camion. Je vais m'occuper de nettoyer les lieux. Saboter le tank devrait leurrer leur perception de ce qui est réellement arrivé. Nous nous rejoindrons à la base, d'ici là bonne chasse!
Shadow : Toi aussi, Igor!
Le groupe de Nitrans se sépara dans la forêt. Comme l'histoire l'a démontré, ce jour là Padr désobéit et ne pris pas le chemin indiqué par son mentor. Il mena la bombe atomique jusque dans une planque secrète, ce qui allait plus tard permettre de détruire un satellite laser de la CW, mettant ainsi fin à la menace du général Con sur la base centrale Nitrane pendant le conflit final de Poutine9.
De retour à l'époque présente, Vodkremlin de Vodkalie, planète Vodka1.
Dans le salon des invités, tout le monde s'était endormi à l'exception de Shadow, Natalya et Vodka. Tous fixaient les flammes qui crépitaient doucement dans le foyer, alors que les serviteurs achevaient de ranger les bouteilles vides et d'éteindre les lumières pour la nuit, laissant la pièce dans la pénombre. Sur les murs dansaient les reflets de la lumière du feu, ajoutant un aspect mystérieux à la mélancolie déjà présente.
Shadow : C'est ce qui est arrivé... Mais nous avons la paix aujourd'hui... Je ne sais pas pourquoi tout ça me tourmente encore...
Natalya : On a tous du sang sur les mains, Shadow. C'est la guerre.
Shadow : Les humains ne sont pas faits pour la guerre.
Vodka : Certes non. C'est la vie qui ne nous laisse aucun choix. En refusant de nous mettre à genoux et d'accepter la mort, nous sommes obligés de nous tenir debout et de prendre les armes pour tuer ceux qui nous menacent... qui menacent nos familles, nos amis, nos compatriotes. Nous devenons des meurtriers pour sauver.
Shadow : Ça tu en sais quelque chose Vodka, n'est-ce pas?
Vodka : Je ne sais que trop de choses, camarade!
Le Grand Vodkamarade se retourna vers Shadow, le regard grave et la douleur visible dans ses yeux. Il but une gorgée de vodka avant de poser son verre sur l'une des tables et de se caler dans son fauteuil.
Shadow : Je suis désolé...
Vodka : Ne le sois pas. Il est temps pour vous de connaître mon histoire. Ça ne sort jamais... Tu as parlé d'une époque où il n'y avais que l'amour, que l'innocence. Avant le sang, la guerre et la mort. Dieu sait que j'ai déjà connu cette époque. Je vivais alors sur une planète appelée Maya Strana 2... la première et unique colonie de l'URSS...
Lieutenante : Camarade colonel, le bouclier est à 30%!
Vodka : Maintenez l'énergie dans l'armement, la flotte ennemie n'est pas encore assez près pour être un danger critique. Lorsque ce sera le cas, il faudra faire en sorte qu'on nous prenne pour cible, pour éviter de les laisser bombarder Maya Strana!
Lieutenante : Tout à fait, camarade!
Opérateur : Colonel Da Smirnoffka, il y a une évolution stratégique, les aliens ont brisés la ligne défensive et avancent leurs forces à travers les vaisseaux du front!
Vodka : Maintenez la ligne, camarade! Nous avons des ordres à suivre!
Vodka : ...
Général Gouriev : Vous aimez sucer des grandes verges, Da Smirnoffka?
Vodka : Chef, non, chef!
Général Gouriev : Alors fermez-moi cette bouche, vous avez l'air d'une carpe et on peut voir tout ce que vous avez mangé pour diner!