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Chapitres 16 à 20

XVI

Natalya frotta sa tempe endolorie et ouvrit les yeux. Son regard se posa sur un plafond sale où la peinture s'écaillait par endroit. Elle se redressa sur le matelas mou sur lequel elle était allongée et une odeur désagréable d'humidité lui monta au nez.
Elle examina rapidement la cellule dans laquelle elle se trouvait. Piteuse et sale elle était composé d'une petite table en bois, d'un tabouret, d'une cuvette de toilette dont la propreté rappelle celle d'un pantalon de mineur et d'un matelas posé à même le sol.

Les prisons n'étaient pas sensée être luxueuses, mais cette cellule était une insulte pour quiconque y était enfermé.
Natalya se massa une nouvelle fois la tempe et d'aperçu qu'on lui avait changé ses vêtements. Elle portait maintenant un uniforme de prisonnier d'un blanc douteux et une paire de chaussures âgées.
Assise sur le matelas, les jambes repliées contre sa poitrine, la jeune femme analysa la situation et se remémora les derniers événements qu'elle avait vécu. Au dernier moment elle avait comprit le plan de Martinov: l'agent de Rage et elle allaient servir d'appâts pour un test grandeur nature du projet Vacuum...
Elle baissa les yeux et fixa ses pieds.

Quelle gourde....Il a fallu que je transmette ce message ! Maintenant le piège est sûr de fonctionner ! Pesta-t-elle contre elle-même.

Un éternuement dantesque la fit sortir de ses songes, suivit d'un bruit de pas lourds. Un garde arriva et se planta devant elle, et la regarda à travers les barreaux.

Alors ma jolie, tu es réveillée ? C'est une bonne chose, comme ça tu vas pouvoir profiter de l'hospitalité du général Martinov. Railla-t-il avec un sourire stupide.
Où est-ce que je suis ?
Quelque part non loin de Okhotsk.

Natalya reçu la nouvelle comme un boulet de canon...Si loin à l'Est !

Sais-tu pourquoi...
Je ne sais rien ! Coupa le conscrit. Par contre on va voir si toi tu sais quelque chose.

Le garde fit signe d'approcher et une femme de petite taille aussi blonde qu'il est possible de l'être apparut. Habillée d'une blouse blanche elle portait une paire de lunettes rondes et une valise qui semblait gigantesque par rapport à sa petite carrure. Elle posa son regard glacial sur Natalya.

Voilà donc notre invitée ? Fit-elle en grinçant des dents. Plutôt mignonne...Idéale pour passer le temps en s'amusant...

La porte de la cellule grinça en s'ouvrant et la petite femme entra. Elle posa sa valise sur la table de bois et composa on code qui en ouvrit les serrures.
Natalya tenta de jeter un œil à son contenu et ce qu'elle vit lui glaça le sang: de petits instruments crochus et pointus étaient rangés avec ordre et il ne faisait aucun doute sur leur utilité.
La petite femme retira une longue tige pointue et dentelée de la valise et se tourna vers Natalya alors que la porte de la cellule se refermait.

Bien bien bien... Fit-elle avec un sourire. Commençons...


Quelques heures plus tôt.

Bordel ! Hurla le général en voyant qu'il arrivait trop tard. Ces fumiers l'ont déjà enlevée !
Ça doit faire un moment, commenta Sarah, les traces ne sont pas toutes fraîches.
Vous deux, fouillez la maison et essayer de trouver quelque chose ! Vociféra Rage à l'intention des deux soldats impériaux qui les accompagnaient.
A vos ordres !

Le général se tourna vers l'océan, les sourcils froncés et le regard plein de haine. Il faisait bouger sa mâchoire de fureur comme s'il mâchait quelque chose.
Sarah s'approcha et loin du regard des soldats, déposa un baiser dans le cou de son général.

Nous allons la retrouver chéri, fit-elle d'une voix douce.

Au son de sa voix, Rage oublia sa colère et se sentit envahit de tristesse et de culpabilité. Il baissa la tête et ferma les yeux.

Je suis désolé Sarah...murmura-t-il.
Comment ? Fit cette dernière, n'ayant pas entendu
Je suis...désolé chérie
Comment ça ??
Je...

Il fut coupé par un des soldats.

Mon général ! C'est un vrai bain de sang là-dedans ! Il semblerait que nos ennemis y aient laissé des plumes ! Lança le combattant impérial avec enthousiasme.
Imbécile ! Beugla Rage, de nouveau hors de lui. Ils y ont laissé des plumes mais nous avons perdu un précieux agent !
Je...je...bafouillé le soldat

Le téléphone du général se mit à sonner dans sa poche. Agacé il le sortit de sa poche et décroché d'un mouvement rapide, tandis que Sarah faisait signe au soldat de retourner à ses investigations.

Ici le général Rage, j'écoute.
Général, ici Noriko. Nous avons reçu un message de services de renseignements. Les radars ont détectés un écho qui se dirige à vive allure vers le littoral russe. D'après son profil il s'agit d'un de nos transporteurs. Il est malheureusement trop tard pour tenter de l'intercepter...
Quand est-ce que quelqu'un va réussir à m'annoncer une bonne nouvelle !?! Ce transport est forcément celui qui transporte Taka !
Quels sont vos ordres mon général ?

Rage gratta sa barbe renaissante en signe de réflexion. Puis il reprit.

Position présumée du transport caporal ?
D'après la trajectoire signalée... Okhotsk, sur le littoral Est.
Hum... Okhotsk est un centre d'infanterie plutôt discret. Il n'y a pas de port pouvant abriter une flotte là-bas, ça ne peut être qu'un point de transit.

Le général gratta sa barbe plus intensément...Quand soudain son regard s'illumina.

Caporal ! Le général Darkhand est-il a distance effective pour effectuer un débarquement ?
Étant donnée sa position, le général Yvan Darkhand devrait être en mesure de lancer un assaut rapide et efficace s'il est soutenu par l'amiral Killian.
Ce kidnapping est l'insulte de trop !  Caporal, envoyez un message au général Darkhand et à l'amiral Killian: je veux qu'une offensive soit lancée sur Okhotsk afin de libérer Taka ! Dites leur qu'il est inutile de lancer une attaque de trop grande envergure, la cible n'est pas lourdement défendue. Je dois de mon côté faire un rapport aux autres généraux pour les informer de la situation.
A vos ordres.

Noriko entendit la communication se couper. Elle soupira de soulagement que son général n'est pas été plus virulent avec elle.
Elle recoiffa une mèche de cheveux rebelle et lança un canal de communication simultané vers le général Darkhand et l'amiral Killian.
Les secondes s'écoulèrent et l'écran fit apparaître les visages des deux officiers.

Ici le général Yvan Darkhand !
Amiral Killian Rouzov présent également.
Mon général, amiral ! Commença Noriko. Je viens vous transmettre des ordres de la plus importance donnés par le général Rage. Il y a quelques heures, un élément important des Combattants de l'Aube a été enlevé par des séparatistes sur le sol japonais. Ces derniers sont en route pour le sol russe, vers la base militaire de Okhotsk. Le général Rage estime que notre agent de doit en aucune façon resté aux mains des Rouges ! C'est pourquoi il ordonne que vous général, vous meniez une offensive sur cette base afin de secourir cet agent.
Je répondrais aux attentes avec fierté ! S'empressa de répondre Yvan, trop heureux de pouvoir quitter sa base d'opération navale.
Ce n'est pas tout ! Afin de faciliter l'opération, amiral Rouzov vous allez devoir soutenir le général Darkhand avec votre artillerie navale.
Il sera fait comme il se doit !
Je vous transmets les photos satellite de la base de Okhotsk ainsi que ses coordonnées.

Noriko fit jouer ses doigts sur le clavier et téléchargea les données directement sur les appareils des deux officiers.

Les dossiers sont arrivés. Affirmèrent en chœur les deux hommes.
Parfait ! Bonne chance, lança Noriko. Hasegawa terminé !

La communication se coupa, et l'écran redevint noir.
Yvan se leva de son siège et se frotta les mains. Il replaça ses lunettes correctement sur son nez et sortit de son bureau pour rejoindre l'usine d'armement de sa base afin de prévenir ses troupes.

Pendant ce temps, quelque part en Russie.

Martinov les yeux plongés sur l'horizon finissait son verre de vodka est souriant.

Quelles sont les nouvelles Mart ? Fit une voix derrière lui.
Rien que des bonnes, Sergeï, lança Martinov joyeusement. Rien que des bonnes...
Mais encore ?
Les Jap' vont réagir exactement comme prévu, et lancer une offensive sur Okhotsk.
Combien d'hommes avons-nous là-bas ?
Plus ou moins 2000...Mais ce ne sont que des chiffres.

Martinov vint s'installer dans son siège de cuir, face au général Sergeï Gama.

Qu'importe quelques vies de plus ou de moins dans ce test ? S'esclaffa Martinov
Je suis d'accord, si le prix à payer pour le succès du Vacuum s'élève à 2000 hommes, et bien soit.
Sans oublier que ces idiots d'impériaux vont en prendre pour leur grade aussi. Continua Martinov en caressant une statuette de bronze en forme de missile.

Sergeï vida son verre d'un trait, et reprit:

Et pour la traîtresse ?
Natalya ? Qu'est-ce que ça peut faire ? Si elle ne meurt pas pendant son interrogatoire, elle sera tuée soit par l'offensive japonaise, soit par le Vacuum...
Tu as tout prévu cette fois ?
Qu'est-ce que ça veut dire ça ? Se méfia Martinov
Que j'espère qu'il n'y aura pas d'intervention alliée ce coup-ci, lança froidement Sergeï, faisant allusion à la destruction de l'armada de Kirovs.
Les seules fuites sur le test du projet Vacuum ont été volontaire, et données à Natalya.
Je l'espère...Ce serait dommage que tu disparaisse à cause d'un fiasco de plus...

Martinov ne tint pas rigueur de la provocation, il savait que s'il perdait son sang-froid contre Sergeï cela pourrait lui coûter bien plus que sa place. Il ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit une nouvelle bouteille, qu'il déboucha rapidement avant de remplir deux verres. Il tendit l'un d'eux à Sergeï et trempa ses lèvres dans le second.

Et pour ce qui est des infrastructures de Okhotsk ? Reprit Sergeï
Carton-pâte comme prévu, gloussa Martinov. Les Jap' vont se mordre les doigts !
Je dirais plutôt qu'ils vont rire jaune !

Les deux hommes éclatèrent de rire et vidèrent leur verre respectif.

Le Vacuum va nous permettre de prendre l'avantage sur le Japon en un temps record, camarade ! Reprit Martinov
Il vaudrait mieux...une guerre d'usure n'est pas souhaitable. Le peuple veut une revanche forte et rapide contre l'envahisseur impérialiste !

Martinov se leva et retourna devant sa fenêtre. Il resta silencieux quelques secondes puis murmura:

Par tous les Vacuums... L'Aube rouge approche...

XVII

- Interlude -

Les portes de verres s'ouvrirent silencieusement et la jeune fille entra dans la pièce, en lévitant comme à son habitude. Les scientifiques s'affairaient ça et là sur diverses consoles, ne prêtant guère attention à l'arrivée de Yuriko.

Elle jeta de rapides coups d'œil à travers la pièce et posa ses yeux malicieux sur un des scientifiques qu'elle interpela télépathiquement.
L'homme en blouse était relativement âgé, et arborait une longue moustache fine qui pendait de chaque côté de sa bouche. Il arriva en hâte devant Yuriko et s'inclina respectueusement. Il n'osait pas regarder la jeune fille dans les yeux.

Où en sont les préparatifs ? Murmura-t-elle
«Alpha», «Beta,» «Gamma», «Delta» et «Epsilon» sont prêtes. Leur esprit est connecté avec la machine. Encore quelques paramètres et nous devrions être en mesure de calculer la puissance du tir.

Yuriko plissa les yeux. Le scientifique, comprenant qu'elle s'apprêtait à le sonder, reprit rapidement en déglutissant avec difficulté.

Mais je ne sais pas si au bout du compte nous pourrons opérer dans le temps prévu...
Vous vous êtes engagé à respecter le délai, dois-je vous le rappeler une nouvelle fois.
Non non...Mais comprenez que...

Des tubes à essais posés sur une étagère éclatèrent dans la surprise générale alors que Yuriko commençait à s'agacer. Les scientifique sentirent une puissance qui se dégageait de la jeune fille et cela les perturba quelques secondes.

Vos excuses ne m'intéresse pas Fujumi ! Siffla-t-elle. Tenno Heika exige des résultat dans les délais !
Sa Majesté sera satisfaite de notre travail...Nous allons redoubler d'efforts ! Lança le scientifique en frissonnant à l'idée que l'Empereur ne soit pas satisfait.
Voilà une sage décision. Retournez au travail maintenant ! Tonna mentalement Yuriko

Alors que le vieil homme retournait à son poste, la jeune fille se dirigea vers une grande baie vitrée. A travers celle-ci on voyait une gigantesque pièce dans laquelle trônait un appareil aux dimensions colossales. Celui-ci était entouré de cinq tubes de verres dans lesquels reposaient des jeunes femmes en état de stase.
Ces dernières disposaient de capacités psioniques, au même titre que Yuriko. Ce dispositif classé top secret était la dernière arme mise au point par les chercheurs japonais.
Yuriko observait la machine et un sourire radieux illumina son visage jeune tandis que ses couettes folles virevoltaient dans tous les sens.

Lorsque nous déchargerons la puissance de cette appareil, nos ennemis ne seront que plus effrayés...pensa-t-elle.

Elle éclata de rire et regardant toujours la machine, puis elle posa ses yeux sur une énorme carte du monde qui était accrochée au mur, derrière l'arme. Sur celle-ci deux cercles rouges désignaient des cibles potentielles. Yuriko murmura pour elle-même:

La basilique Saint-Basile ou la Statue de la Liberté... ?

XIII

L'écran géant crépita d'énergie et le visage de l'Empereur apparut. Un silence s'apposa sur la foule présente dans les rues de la ville alors que son divin leader venait prendre la parole.

L'heure avance ! Notre glorieuse armée ne connait pas la résistance que nous pensions ! Bientôt tous comprendrons que la seule alternative à la capitulation sera l'anéantissement. Aujourd'hui notre Nation est désormais la lumière vers laquelle tous les regards convergent.

Le large sourire de l'Empereur insista la foule à l'acclamation.


Kubayashi suivait également le discours impérial depuis l'écran qui avait été installé dans sa nouvelle base.
Les renforts étaient arrivés comme prévus et avaient aussitôt commencé la réparation des anciennes structures et la mise en place de nouvelles. La base était maintenant impressionnante et imposante.
Les hauts murs fortifiés s'élevaient autours des trois usines d'armement et des cinq dojos, soutenant les drapeaux impériaux flambants neuf.

La base s'était étendue au point de s'approcher d'une falaise qui se trouvait à un kilomètre de là. Deux ports avaient été aménagés grâce aux nano-coeurs en contrebas de la falaise, laquelle était surplombée par de nombreuses tourelles et tour Wave-force, fleuron des système de défense impériaux. A l'intérieur de l'enceinte, les effectifs avaient triplé. Une quantité impressionnante de soldats s'activait à diverses tâches, tout en écoutant le discours de l'Empereur Yoshiro. Devant les Dojos, des escadrons entiers d' Infanterie anti-blindés Tankbusters procédaient à des entraînements dans une discipline à faire pâlir les plus grands officiers alliés. Malgré la lourdeur de leur équipement, ces soldats d'élite anti-char semblaient évoluer avec la même facilité que le plus léger des gardes impériaux.

Non loin, un petit groupe de Kings Oni était venu se joindre aux effectifs déjà conséquents de l'installation. La simple présence de ces monstres de nano-acier devrait suffire à faire douter le moindre attaquant.
A l'extérieur des murs, des gardes faisaient leur patrouilles. Chaque groupe de surveillance était composé de deux gardes et d'un drone libellule, ainsi aucun ennemi visible ou non ne pouvait passer. Au sommet des murs avaient été aménagés des promontoires pour permettre à encore plus de patrouilles de surveiller le périmètre.

Au cœur de la base on trouvait le Chantier de construction, massif et blindé, camouflant plusieurs  sous-sol où les ingénieurs mettaient au point des système d'infiltration et de piratage plus performant. L'un de ses sous-sols offrait un tunnel d'accès à la structure adjacente au Chantier, le Serveur nanotechnologique dont Kubayashi avait fait son QG, au contraire de nombreux officiers qui lui préfère la solidité du Chantier.
Désormais réparée et pleinement opérationnelle, la structure s'élevait vers le ciel avec une élégance rare. Ses lignes fines d'un blanc pur découpaient l'horizon comme pour montrer la grandeur de l'Empire. Au sommet flottait fièrement le drapeau impérial.

Kubayashi brisa sa concentration un moment et senti une immense fierté l'envahir au moment où il regardait autour de lui. Son général avait accéder à sa requête et envoyer des renforts. Il était désormais le leader d'une base qui n'avait pas à rougir des autres. Il savait que pour le moment sa mission serait de maintenir sûre les îles qu'ils avaient eus tant de mal à capturer. Seule ombre au tableau, il aurait aimé qu'on le débarrasse rapidement de ce prisonnier allié qui avait annoncé vouloir rejoindre la cause impériale. Il ne se sentait guère à l'aise avec un «ennemi sûr, potentiellement ami» dans ses murs. Même si la fouille n'avait rien donné, Kubayashi savait que les Alliés possédaient des techniques particulièrement vicieuse pour mener à bien un assaut. Il redoutait que son «invité» soit une sorte de balise envoyé ici pour permettre une attaque.

-...et c'est ainsi que je vous annonce que notre victoire ne fait aucun doute ! Termina l'Empereur.

L'écran géant crépita une nouvelle puis se tut, sous les acclamations sincères et puissantes des soldats japonais.

La même liesse doit vivre dans le cœur de notre peuple, pensa Kubayashi. Notre destin est dans la victoire !
Mon lieutenant ! Lui cria un soldat. Quelqu'un demande à vous voir, c'est urgent...
Allons bon...grommela-t-il pensant enfin avoir le temps de se pencher sur ses rapports en retard.

Pressant le pas, Kubayashi suivit le jeune soldat qui l'emmena à l'entrée Nord de la base. Un transport était à l'arrêt et deux Shinobis se tenaient de chaque côté. La porte du véhicule s'ouvrit et un jeune sergent en sorti.
Ce dernier se mit au garde-à-vous et salua respectueusement Kubayashi, lequel rendit son salut au sous-officier.

Mes respect mon lieutenant. Je suis envoyé par le Général Kito pour chercher votre prisonnier ainsi que les hommes qui l'accompagne. Nos transports sont prêts, non loin de là côte.
Avez-vous un ordre écrit sergent ?

Plus agacé que surpris, le jeune sergent tendit un feuillet à son supérieur.

Tout semble en ordre sergent. Suivez-moi.

Les deux hommes accompagnés par les deux shinobis et par un détachement de soldats impériaux se dirigèrent vers le Chantier de construction.

Kubayashi soupira...Enfin on allait lui laisser les coudées franches pour faire correctement son travail !

IXX

Depuis le pont principal du Toyotomi Darkhand et Killian scrutaient fièrement l'océan. Autour d'eux l'équipage était calme et silencieux comme à son habitude, chacun penché sur son travail. Le « bip » régulier des sonars et des radars troublaient le calme serein qui emplissait le vaisseau dont les moteurs silencieux faisaient vibrer la coque.
Majestueux, le Toyotomo fonçait en direction de la côte russe, escortés par quelques croiseurs Naginata, trois autres Shoguns et un nombre incalculable de mini sous-marin. Cette flotte était également composée de fulguro-transporteur chargés d'infanterie, laquelle aurait pour mission de prendre d'assaut la plage une fois le barrage d'artillerie effectué.
La mission de ces troupes impériale était simple et se décomposait en plusieurs objectifs:

1)Détruire les centrales côtières repérées par satellites pour désactiver les Bobines Tesla
2)Débarquer et traverser la plage sous couvert du feu impérial
3)Lancer un assaut rapide sur les installations soviétiques
4)Secourir les agents Sakamoto et Alexeïeva
5)Faire un maximum de dégâts avant de partir

Les officiers Killian et Darkhand avait reçu un ordre crypté qui stipulait qu'en cas d'assaut décisif, ils avaient l'autorisation d'établir une base sur le territoire russe. Néanmoins vu le risque que cela représentait, cet ordre ne devait être appliqué qu'une fois la situation clairement analysée comme favorable.

Est-ce la première fois que tu monte sur le pont d'un Shogun, Dark ? Commença Killian sans quitter l'océan des yeux
Oui. D'ordinaire je suis sur la terre ferme, et l'implantation de ma base navale n'avait pas nécessité une escorte de cuirassés. C'est très...impressionnant.
Tu as raison, je suis toujours aussi fier d'être ici, à diriger ce qui est surement le plus magnifique vaisseau du monde.
Ne m'avais-tu pas dis une chose semblable lorsque l'Union avait envisagé la possibilité de te confier le commandement d'un Dreadnought ?

Killian fronça les sourcils, irrité par cette remarque. Il se gratta le menton, comme s'il était de réfléchir à la façon de répondre. Il se tourna vers son vieil ami et décida de rester calme.

C'est possible...je ne me souviens pas. Il y a plusieurs moment dans notre vie où nous avons raison d'être fiers et ma passion pour les navires de guerre dépasse les notions d'ennemis. Le Dreadnought bien que mastoc est également un navire majestueux, et oui j'aurais été fier d'en commander un.

Il se fit craquer la nuque dans un rictus et reprit la parole.

Vois-tu, aujourd'hui est l'ultime consécration de ma carrière: je suis commandant d'une admirable flotte de guerre.
Je ne goûte pas encore à ta joie. Pour le moment je n'ai eus qu'une mission ennuyeuse de surveillance en haute mer.
Le haut commandement a ses raisons. Si tu devais rester à surveiller ce périmètre c'est qu'il le fallait.
Tu as changé quelque peu; je me rappelle de toi à l'époque où tu étais une tête brûlée qui n'aurait pas hésité à contester les ordres.
Les hommes comme les Nations changent et évoluent. Peut-être est-ce le cadre je ne sais pas, mais j'éprouve le besoin de suivre les ordres impériaux sans poser de question. J'ai foi en notre lutte, chose que je n'avais jamais vraiment eus du temps de l'Union.

Killian reposa son regard sur l'océan, à l'horizon les côtes russe apparaissaient. Darkhand de son côté semblait quelques peu nerveux.

Il y a quelque chose qui ne va pas, pensa-t-il.

Il retira son couvre-chef et se passa la main dans les cheveux, l'air absent.

Tout ça est trop simple...
Tu as l'air soucieux, déclara Killian
Je trouve que nous avons beaucoup d'information, continua de penser Darkhand sans se soucier de l'intervention de son ami.
Tu m'entends ?
L'enlèvement...le lieu...Que ? Oh pardon, j'étais en train de m'interroger.
Et à quel propos mon ami ?
Je me disais que toutes les informations que nous possédons tombent un peu trop bien.
Tsss, c'est surtout que pour une fois les renseignements ont réussi à nous renseigner ! Siffla Killian la mine sombre.
Peut-être...Mais je ne suis pas tranquille.



Dans son bureau de Moscou, Martinov comme à son habitude regardait par la fenêtre, un verre à la main. Derrière lui, scientifique patientait assis au bureau, une chemise de feuillets posés devant lui.
L'homme visiblement nerveux, passait sous temps à remonter ses lunettes sur son nez proéminent.
Il regarda un instant une figurine d'ours et la poussa du doigt.
Martinov vida son verre et vint s'assoir en face de l'homme en blouse blanche, lequel continuait d'inspecter l'ours de bronze.

Arrêtez de jouer avec ça ! Grinça Martinov agacé, et passez-moi les feuilles de calculs.

Le scientifique semblait quelque peu ailleurs, et n'entendait le général qu'à demi-mots.

Tout de suite ! Tonna ce dernier
Oh...euh je les ai déjà effectué. Voilà ! Fit le scientifique en tendant les documents avant de remettre ses lunettes en place.

Marinov inspecta les feuilles pleines de formules mathématiques et en survola le contenu. Son regard courait sur les documents à une vitesse folle, à tel point qu'on était en droit de se demander s'il pouvait réussir à assimiler quelque chose. Une fois sa lecture terminée, il posa le dossier devant lui.
Il se saisit d'une montre-gousset suspendue à l'oreille de l'ours de bronze et la remonta.

Je me demande s'il va pleuvoir...grommela-t-il.
Et...et pour les calculs, monsieur ?
Tout semble en ordre. Avez-vous procédé aux derniers tests de simulation ?
Oui, selon vos ordres notre bombe Vacuum à implosion est prête au déploiement.
Excellent ! Cette arme scellera la tombe de nos ennemis et fera briller le soleil du renouveau de la puissance soviétique.

Martinov posa ses yeux acier sur le scientifique qui remettait une nouvelle fois ses lunettes.

Veuillez me laisser professeur.
Bien...bien monsieur.

L'homme se leva et d'un pas hésitant se dirigea vers la porte capitonnée qu'il ouvrit.

Professeur Zelinski ! L'interrompit Martinov. Ceci est confidentiel, pas un mot à quiconque, suis-je clair ?
Oui monsieur. D'ailleurs je ne me souviens même plus pourquoi je suis venu.

Le scientifique se retira et Martinov se tourna vers l'écran de son ordinateur. Il appuya sur une touche et patienta. Le visage d'un homme apparut, rond et déjà âgé.

Camarade général ! Je me languissais de vos nouvelles. Commença l'homme.
Secrétaire Cherdenko, répondit Martinov dans un léger hochement de tête, je viens vous faire mon rapport comme vous le souhaitiez.
Faites.
Après inspection des données et vérification des résultats de test, je vous annonce que notre bombe à implosion est prête à être déployée !
Excellent travail général. D'après nos renseignement l'Empire s'approche d'Okhotsk comme vous le disiez, vous allez avoir l'honneur de déclencher le premier tir.
Merci Secrétaire général.
Autre chose...J'ai eus vent récemment d'une information qui me laisse perplexe. Il semblerait que quelqu'un ne joue pas franc-jeu avec nous, et pour le moment de nombreux cheminements convergent vers le général Krukov. Aussi vous demanderais-je de faire preuve de vigilance et de discrétion, le général n'est pas au courant du projet V.
Selon vos ordre, monsieur.
Excellent ! Je vous laisse entre les mains de Dasha, elle vous dira ce qu'il y a à savoir sur l'avancée de nos ennemis...


Taka sentit la petite lame courir sur la peau de son dos nu. Son tortionnaire n'avait pas encore commencé son travail et il prenait un malin plaisir à essayer de jouer avec les nerfs de sa captive.
Ce qu'il ignorait, c'était l'entraînement que la jeune japonaise avait reçu et qui lui permettait de gérer toutes les situations avec méthode et sang froid.
Taka analysa la situation rapidement: le tortionnaire derrière elle, ses poignets attachés, la porte ouverte devant elle, un conscrit qui patrouillait et des outils de torture sur une petite table à sa gauche. Ses geôliers avaient commis trop d'erreurs pour qu'elle ne tente rien.

Alors ma douce, caqueta le sadique, on commence par quoi ?

Taka ne répondit pas. Peu bavarde en temps normal, elle ne ferait pas le plaisir de dévoiler sa voix à son bourreau.
Ce dernier fut agacé par le mutisme pesant de sa prisonnière la retourna face à lui. Ce fut sa dernière erreur. La jeune nippone lui flanqué un coup de genou dans les bourses ce qui lui fit lâcher le couteau qui tomba sur la paillasse à terre, laquelle amortit le bruit. Avant que son tortionnaire n'ait eut le temps de hurler, elle pressa ses pouces sur sa trachée, l'écrasant autant qu'elle pouvait.
L'homme émit un petit couinement étouffé alors que sa vie s'échappait. Il tomba à terre dans un bruit sourd tandis que le conscrit en patrouille repassait devant la cellule.
Au moment il arrivait à hauteur de la petite pièce et qu'il se tournait pour la surveiller, un scalpel vint se planter dans gorge. Il s'effondra au sol brutalement.
Taka tira tant bien que mal le cadavre à l'intérieur de la cellule et fouilla le poches. Elle en retira les clefs, mais à cause de ses menottes il serait impossible de se les ouvrir elle-même. La jeune femme rangea les clefs dans son unique poche, récupéra à terre le couteau du tortionnaire ainsi que le pistolet automatique du conscrit.
Elle se dirigea vers le couloir et, aussi silencieusement que possible, commença à le remonter.

Soudain elle s'arrêta devant une des cellules. A l'intérieur une jeune femme rousse était prostrée et tremblotante. En la regardant on voyait qu'elle avait beaucoup pleurer et ses yeux rouges se posèrent sur Taka. Celle-ci, après un coup d'œil dans le couloir pour vérifier l'absence de menace, s'accroupit et murmura:

Vous ètes Natalya n'est-ce pas ?
Qui..qui ètes...

Voyant qu'elle ne s'était pas trompée, Taka chercha la bonne clef pour ouvrir la porte de la cellule. Quand se fut fait elle pénétra à l'intérieur et se pencha devant Natalya.

Je suis un agent du général Rage. Mais nous n'avons pas le temps de parler. Vous pouvez vous lever ?
Je..crois que
Alerte ! Alerte ! se mit à hurler une voix dans un haut-parleur. Troupes impériales repérées ! Flotte ennemie en approche !

Une sirène tonitruante se déclencha et on entendit les soldats russes se mettre sur le pied de guerre.
Taka regarda Natalya et siffla:

Notre général ne nous a pas abandonné. Profitons-en !

Natalya se redressa avec difficulté, affaiblie par les interrogatoires. Mais il fallait qu'elle avance pour s'en sortir.

XX

Communication prioritaire entrante !
Canal crypté, décodage en cours...
...
Connexion établie

Le visage de Noriko apparaît sur l'écran principal de la passerelle, à bord du Toyotomi.

Amiral Rouzov, Général Darkhand mes respects.
Salutations caporal, s'enquit de répondre Rouzov
Salut à vous, continua Darkhand
Le général Rage souhaite s'adresser à vous, je vous connecte.

L'écran crépite un moment puis le visage du commandant suprême des Combattants de l'Aube apparaît.

Mes amis, je vous salue !

Pour toute réponse, les deux hommes s'inclinèrent.

Vous savez que le haut commandement a donné son aval quant à cette opération, néanmoins nous sommes plus que méfiants. Nous soupçonnons quelque action perfide de la part des Rouges, en effet l'affluence d'informations est plutôt étrange...
Je me faisais la remarque il y a peu de temps monsieur, expliqua Darkhand
Nous exigeons de vous la plus grande prudence, reprit Rage comme s'il n'avait rien entendu. Les défenses de la base sont solides, vous devez à tout prix en couper l'alimentation ! Noriko va vous briefer.
Merci mon général ! Répondit cette dernière

Le visage du général s'efface tandis que Noriko se tourne à nouveaux vers ses interlocuteurs.

Amiral, votre rôle premier sera de déclencher un feu depuis vos cuirassés sur les centrales ennemies afin de désactiver les défenses Tesla. Il s'agit d'un point capital !
Ce sera fait !
Général, une fois les défenses hors service, vous devrez faire débarquer vos troupes afin de prendre d'assaut la plage ce qui, grâce au soutien de l'amiral Rouzov, ne devrait pas poser de trop grandes difficultés. Une fois la plage sous contrôle, vos forces devront progresser pour investir la base proprement dite.
Il en sera selon la volonté de l'Empereur !
Selon nos balayages satellites vous pouvez vous attendre à de féroces combats avec l'infanterie ennemie. Etant donné leurs positions retranchées, nous doutons que les tirs des Shoguns puissent être efficaces. Une fois que la percée sera faite vous devez investir la caserne, nous sommes persuadé que nos agents y sont retenues prisonnières. Vous ne devez détruire cette caserne sous aucun prétexte !
Bien compris ! Lancèrent en chœur les deux hommes.
Une fois nos agents récupérés, vous devrez les escorter dans un fulguro-transporteur qui devra partir immédiatement pour Tokyo ! Si vous pouvez vous passer d'un ou deux Naginata, une escorte sera apprécié. J'en viens maintenant au dernier point de l'opération.

Rouzov et Darkhand restaient pendus aux lèvres de l'agent de liaison afin de ne pas rater un seule ordre. Les système du Toyotomi permettaient d'enregistrer des communications, mais celle-ci étant codée à la base, il ne devait pas y en avoir une copie.
Noriko se racla la gorge une seconde puis reprit:

Au cas où la bataille tournerait clairement en votre faveur, vous avez ordre de vous établir sur ce terrain. Vous devrez tenir la position.
Comment nous établir ici ? Questionna Rouzov. Nous devions attaquer, nous n'avons pas prévu de VCM dans nos forces.
Le lieutenant Kubayashi a été mis au courant de l'opération. Si vous estimez que vous pouvez vous implanter, contactez-le. Il vous enverra un VCM sous escorte.
Bien compris !
Général Darkhand, votre base navale est pour le moment sous le commandement de l'amiral Naomi Shirada.
Elle saura se montrer surement plus efficace que moi, la mer n'est pas domaine.

Noriko esquissa un sourire amusé et reprit la parole.

Messieurs, l'Empereur lui-même a été informé de cette opération. Il a estimé que nos agents étaient trop importants pour que l'on laisse ces sauvages mettre leurs mains dessus. Vous devez les sauver !
Caporal ? L'interrogea Darkhand
Oui monsieur ?
Au cas où nos agents seraient soit autre part soit morts, quels sont les ordres.
J'allais y venir général. En cas de perte de nos agents, vous avez l'autorisation de procéder à une épuration totale de la zone, sans pitié et sans prisonniers. Je vous donne accès aux codes de lancements des bombe-ballons dans ce but.

Noriko pianota sur son clavier, puis l'écran de bord du Toyotomi clignota.

Amiral, nous avons reçu les codes !  Le protocole des bombes-ballons est disponible ! Cria un officier de pont à travers la passerelle.
Messieurs, vous avez vos ordres ! Sauvez nos agents et châtiez nos ennemis, au nom de l'Empereur !
Ce sera fait ! Clamèrent les deux officiers.

L'écran brilla et crépita une nouvelle fois, puis l'image s'évapora.
Les côtes russes apparaissaient désormais clairement. A bord des différents vaisseaux de guerre les équipages s'activaient en vue de la bataille.

Dans la base soviétiques, tous s'affairaient. Les conscrits allaient et venaient entre l'armurerie et les positions défensives Sentinelles pour stocker un maximum de munitions, les imposants soldats-Tesla dans leur lourde armure-scaphandre se réunissaient autour de mortelles Bobines Tesla pour offrir à ce dernières un apport de puissance supplémentaire.
Près de le caserne, on ouvrit une porte et des Ours de guerre, véritable machines à tuer sur pattes, sortirent dans une cacophonie de grognements. L'usine d'armement ne cessait de vomir d'infernaux petits robots mécaniques, que les soldats russes avaient nommés «Drones de terreur», ainsi qu'un nombre conséquent de transports anti-aériens de classe Bullfrog. 
Lees conscrit qui ne travaillaient pas au ravitaillement s'empressaient de creuser des tranchées en plus de celles déjà présentes, afin de pouvoir résister au mieux à ce qui les attendaient. Mère Russie avait beau être d'une puissance remarquable, l'Empire n'en demeurait pas moins une menace terrible.
Un soldat Flak posa son canon à terre et souffla un moment, épuisé par le poids de son arme. Une conscrit passa à côté de lui et s'arrêta à sa hauteur en lui donnant une tape sur l'épaule.

On se repose camarade ? Lança-t-il goguenard
Imbécile ! Ce truc est autrement plus lourd que ton flingue ! J'rigolerais bien que tu doive te le trimballer.
Tu es posté où ?
Les ingénieurs ont construit une rangée de bunkers en haut de la plage, jvais être posté là-dedans...
J'espère qu'il y a la télé, sinon bonjour l'ennui, plaisanta le conscrit pour détendre une atmosphère plus que pesante.
Ouais...moi aussi, quoiqu'on risquerait pas de la regarder longtemps.
Hein ?
Tu as pas entendu les officiers parler entre eux ?
Pas vraiment, je suis un peu occupé.
Un vrai soldat de l'Union hein ? Bref, j'ai une oreille qui a traîné, et la situation est pas rose. On a une flotte impériale qui est a portée de tir, on a pas de soutien aérien et comme cette base était pas primordiale, ces andouilles de haut placés on pas jugé bon de débloquer des fonds pour installer un labo de guerre ! Résultat on a pas les ressources pour produire des V4 et des chars Apocalypse...
Peut-être que ça être décidé avant l'assaut...?
C'est trop tard de serrer les fesses une fois qu'on a chié dans son froc mon pote ! Mon je dis qu'on a perdu la bataille avant même qu'elle ne commence car on a aucun moyen d'empêcher ces cuirassés de nous canarder !

Le visage enthousiaste du conscrit devint sombre et grave. Il reconnu que vu sous cet angle le Flak avait raison, la situation n'était pas brillante.

Peu importe les conditions, nous devons faire front. C'est ça où le peloton d'exécution pour traîtrise. Reprit le conscrit avant de partir en courant vers son poste de mitrailleur.

Le Flak le regarda partir en secouant la tête, l'air blasé. Il remit l'arme pesant sur son épaule et se dirigea vers les bunkers, qui à ses yeux ressemblaient plus à des cercueils: il n'aurait aucun moyen de sortir de là-dedans si les Impériaux décidaient de faire feu dessus.



Amiral nous sommes à portée efficace de tir ! Lança sur un ton enjoué l'un des officiers de pont du Toyotomi.

Rouzov s'éclaira d'un immense sourire. Il prit une profonde inspiration.

Faites passer l'ordre aux Tokugawa, Kiyomori et Kobayakawa de se mettre en position de tir.
Avos ordres, acquiesça le jeune officier en s'inclinant avant de retourner à son écran. Ici le cuirassé Shogun Toyotomi. Ordre a été donné, mettez-vous en position de tir par rapport à la côte.
Faites de même avec nous ! Tonna Rouzov avec enthousiasme ! En position de tir !
En position de tir ! Répéta une voix

Avec une grâce majestueuse, les quatre énormes vaisseaux de guerre pivotèrent sur eux-même pour se retrouver parallèles à la côte. Les deux batteries de trois canons qui armaient ces navires tournèrent rapidement vers la base russe, attendant un ultime ordre.

La flotte est prête amiral ! Quels sont vos ordres ?

Rouzov regarda Darkhand qui hocha la tête respectueusement.

Le super-réacteur ? Questionna-t-il avec le sourire ?
Le super-réacteur. Répéta Rouzov.
Amiral ? Vos ordres ?
Dites à nos frères d'ouvrir le feu en concert sur le super-réacteur soviétique ! Faisons voler cette vermine en éclat !
A vos ordres monsieur !

Le bruit caractéristique de l'intercom impérial se fit entendre et la communication s'effectua.

A vos batteries ! Ordre a été donné de concentrer les tirs sur le super réacteur. Tirez sur ordre uniquement.

Les batteries de canons tournèrent légèrement et se verrouillèrent sur cette structure clef mais ô combien dangereuse des bases russes. Cette centrale titanesque était le cœur énergétique de toute installation soviétique, et la puissance qu'elle fournit n'a d'égale que le souffle de l'explosion en cas de destruction.
Killian fixa le radar et se remit à sourire.

Feu ! Cria-t-il
Feu ! Feu ! transmit aussitôt l'officier de transmission

Les canons plasma des Shoguns émirent un bruit de charge et tirèrent en cœur des salves meurtrières d'énormes rayons bleutés. Les tirs fusèrent par dessus l'océan à une vitesse folle, ils n'eurent pas touché leur cible qu'une deuxième salve était partie.


Le vent hurlait pendant ce temps dans les oreilles des conscrit postés dans les Sentinelles. Soudain un sifflement se fit entendre. Ensemble, les soldats levèrent les yeux et virent passer des rayons d'énergie au-dessus d'eux, lesquels vinrent s'écraser sur l'imposante structure qu'était le super-réacteur. Les murs commencèrent à se fendre et une cheminée se craquela avec qu'une partie ne tombe au sol.
Le jeune conscrit qui avait été si confiant en parlant avec le Flak regarda la destruction s'accomplir, en sachant exactement ce qui allait se passer.

Que Mère Russie veille sur nous...murmura-t-il.

Un craquement sourd se fit entendre, suivit d'un autre sifflement. La deuxième salve frappa le réacteur dont l'armature céda sous cette déferlante.
Le monde s'arrêta alors pour le jeune soldat russe. Il sentit un souffle apocalyptique le projeter en arrière, l'assourdissant complètement. Il s'écrasa au sol alors que le réacteur explosait. L'énorme boule de feu qui en résulta, détruisit plusieurs centrales alentour et tua un nombre important de soldats qui n'avait rien trouvé de plus intelligent que de rester trop près. Le souffle de l'explosion scia une Bobine Tesla en deux qui s'effondra non loin de l'usine d'armement, laquelle vit une de ses cheminée arrachée par la puissante déflagration.
Enfin l'enfer s'arrêta, et l'épais nuage de poussière, de cendre et de feu monta vers le ciel. Une zone entière de la base avait été rasée, et il ne restait plus ici que décombres et cadavres posés sur un sol noirci. Le conscrit regarda autour de lui, il vit la désolation provoquée par l'explosion de leur générateur principal quand son regard se posa sur les bobines Tesla. Les soldats qui les chargeaient avaient été écrasés par le souffle de la déflagration, mais surtout plus aucun arc électrique ne courait sur les anneaux des Bobines: la base n'était plus alimentée, il serait facile de les cueillir.


La secousse dantesques fit chuter Natalya et Taka. Les deux femmes se regardèrent.

L'offensive...commença Natalya. L'offensive a commencé ! L'Empire contre-attaque !

Taka la regarda d'un œil amusé.

En avez-vous jamais douté ?

Natalya n'eut pas le temps de répondre que deux conscrits débarquèrent dans le couloir. Taka en élimina un d'une balle bien placé, alors que le second allait se cacher derrière un mur.



Cible éliminée Amiral ! Les dégâts sont important et d'après nos relevés le courant est coupé, la base est un plein blackout !

Le pont de chacun des Shoguns vibra sous les acclamations et les cris de joie des équipages.

Excellent travail ! Fit Rouzov en se tournant vers son ami. Général Darkhand ! Nos avons accompli notre premier objectif, les défenses russes sont hors service. Vous pouvez commencer à débarquer vos hommes, et nous vous couvriront !
Merci Amiral. Officier ! Mettez-moi en communication avec tous les fulguro-transporteurs de la flotte.
A vos ordre !

L'officier pianota sur son clavier et ouvrit un canal.

Vous pouviez y aller mon général.
Ici le général Yvan Darkhand ! Soldat, aujourd'hui vous allez vous battre pour de nobles causes ! Vous savez tous ce que vous devez faire, et je sais que vous ne reculerez pas ! Je sais que vous irez accomplir votre devoir avec ferveur et courage comme vous l'avez toujours fait ! L'Empereur vous regarde soldats, faites lui honneur !
Banzaï ! Hurlèrent en chœur les nombreux soldats dans les fulguro-transporteurs.

A l'intérieur de la cabine de pilotage des transport impériaux, une lumière passa au vert indiquant que les pilotes devaient faire voile vers le littoral.
Les dizaines de transporteurs foncèrent vers la base russe, volant à quelques centimètres au-dessus de l'eau, escortés chacun par deux mini sous-marins.


A l'intérieur du bunker, le soldat Flak avait préparé son canon en le posant sur un support. Il grilla une cigarette avec les deux autres soldats qui étaient avec lui.

C'est la dernière du paquet. Toussa-t-il. Savourez-la les gars
On va essayé...

Une sirène retentit à l'intérieur du bunker. Les trois Flak se tournèrent vers l'océan et virent de nombreux engins arriver à grande allure.
Les soldats russes chargèrent leurs canons et commencèrent à faire feu. Les obus à fragmentation utilisé d'ordinaire pour descendre les avions faisaient également des ravages sur les blindages des véhicules, le tout associé à une portée plus que convenable.
A côté, les autres bunkers faisaient également feu. Les soldats savaient que les transports n'étaient pas encore assez proches pour que les tirs leur fassent beaucoup de mal, mais ça pouvait les faire douter.


Amiral, les défense côtières réagissent. Ils ont posté des soldats dans les bunkers de la côté, et il commencent à tirer sur nos transports.
Transmettez l'ordre aux cuirassés: Feu à volonté sur les défenses côtières !
A vos ordres !

Une nouvelle fois, les puissants canons impériaux déchargèrent un déluge mort sur la base soviétique. Les rayons firent voler quelques bunkers en éclat dans de grand éclats de lumière bleutée.

Ça craint un max ici ! Hurla le soldat Flak sans s'arrêter de tirer sur les transports désormais à portée efficace.

Il vit les soutes s'ouvrir et des soldats nippons en sortirent en courant.
Il continua à tirer et hurla de joie lorsqu'un de ses obus éventra le blindage d'un transport, le faisant s'effondrer.

Achevons-le les gars ! Cria-t-il en liesse !

Les trois Flak tirèrent sur le transport à terre et jubilèrent en le voyant exploser, tuant en même temps quatre soldats impériaux.
Ils entendirent alors un sifflement. Un tir de Shogun vint s'écraser à quelques centimètres du bunker, projetant de la terre à l'intérieur de celui-ci.

Putain on est visés !
Continuez de tirer les gars ! Quitte à crever, autant que ces salopard s'en souviennent !

Les canons Flak n'avaient encore jamais été soumis à si rude épreuve. La cadence de tir était impressionnante, à tel point que le canon commençait à chauffer.
Le soldat arrêta de tirer une seconde et regarda ses ennemis. Il vit alors des impériaux arborant de grands casques ressemblant à des chapeaux en forme d'assiette. Quelques-un de ces soldats se mirent un genou à terre et pointèrent leurs armes qui semblaient lourdes vers le bunker.

Dégommez-les les gars ! Hurla-t-il !

Ils lâchèrent une déchargent de plomb en direction des Tankbusters mais ceux-ci avaient pris soin de baisser la tête et leur casque fit ricocher les rares projectiles qui les atteignirent. Ces casques avaient été conçus pour éviter aux char d'écraser l'infanterie, de petits tirs comme ceux-là ne risquaient pas de les inquiéter.
Les Tankbusters impériaux relevèrent brusquement la tête.
Le soldat Flak pressa la détente de son arme une ultime fois avant que les laser plasmatiques de ses ennemis ne fusent.
Le bunker s'écroula sur lui-même, enterrant ses occupant sous le béton.

Sur la plage, les guerriers impériaux couraient comme des forcenés vers la base russe, soutenus par les tirs de suppression des Shoguns et des Tankbusters qui se faisaient une joie d'exploser les derniers bunkers.
Les guerriers arrivèrent au périmètre principal de la base russe et certain d'entre-eux furent fauchés par un tir précis d'une position sentinelle. Il se mirent à l'abri en se collant sur les ruines d'un bunker proche.

Il va falloir passer ce nid de mitrailleuses ! Clama l'un d'eux, la voix couverte par les bruits de tir.
On se sépare en deux groupes ! Et on attaque au corps à corps !
Banzaï ! Hurlèrent en chœur les soldats

Il se séparèrent et se positionnèrent pour prendre la position en tenaille quand tout d'un coup une explosion terrible retentit sur la plage. Deux fulguro-transporteurs volèrent en morceaux sous le tir d'un missile.


Amiral ! Le radar détecte un vaisseau russe à l'est de la plage ! Il pilonne nos troupes.
Ordre au Kobayakawa ! Interception du vaisseau ennemi !
Ce sera fait !

L'énorme Dreadnought soviétique continuait de faire pleuvoir la mort sur la plage, bombardant sans cesse les troupes impériales de missile V4.

Camarade, un Shogun impérial nous a repéré il vient sur nous !
Cessez le feu ! Et concentrez la puissance sur ce navire. Vociféra le commandant soviétique.
A vos ordres !

Le Dreadnought commença à se déplacer pour verrouiller ses missiles sur la nouvelle menace qui venait d'apparaître. Grand bien lui en fut car les lasers impériaux vinrent frapper à l'endroit précis où il se trouvait.

Feu ! Hurla le commandant russe
Feu ! Tonna avec fougue son homologue impérial

Les deux géants des mers déchargèrent leur mortelle pluie l'un direction de l'autre. Un V4 arracha un stabilisateur de secours au Shogun qui prit alors de l'inclinaison, tandis qu'un laser de ce dernier fit exploser une rampe de lancement de missile du Dreadnought.

Nous n'allons peut-être pas nous en sortir si nous continuons ainsi. Grinça l'officier soviétique. Activez le dispositif de tir rapide !
A..a vos ordres, fit le second sans motivation.

Cette procédure à utiliser en cas d'urgence vise à accélérer drastiquement la cadence d'un Dreadnought au prix d'importants dégâts dû à la surchauffe des rampes.
Plus que jamais, le puissant de guerre soviétique tirait ses missile porteurs de colère sur l'infortuné Shogun.
Lequel ne pouvait plus  alors rivaliser en terme de puissance. Les missiles s'écrasèrent sur le vaisseaux impérial, lui infligeant de monstrueux dégâts.

Monsieur ! Nous n'allons plus tenir ! Le Kobayakawa part en morceau ! Nos canons sont détruits.

Le commandant japonais se lissa la moustache et lança, le plus calmement du monde:

Vitesse maximum, plaine puissance monsieur Sulu.
Il en sera fait selon vos ordres monsieur ! S'exclama l'officier japonais avec un sourire qui en disait long.

Un missile vint s'écraser à quelques mètres sur cuirassé alors que celui-ci fit ronfler ses moteurs qui déployèrent leur ultime puissance. Un bouclier d'énergie brillant apparu à l'avant effilé du Shogun, alors que celui-ci fonçait à une vitesse folle vers le Dreadnought.

Mais que font-ils ?!? hurla le commandant soviétique. Repli immédiat ! Fichons le camp d'ici.

Hélas trop tard. La proue protégée du Kobayakawa vint percuter le flanc droit de l'imposant Dreadnought, crevant sa coque, éventrant ses compartiments étanches. Le choc fut terrible, si bien que les vibrations firent se briser les vitres de la passerelle du Shogun. Le Dreadnought, scié en deux commença à sombrer rapidement, et de son côté le cuirassé impérial commençait lui aussi à pencher dangereusement.

Amiral, nous recevons une transmission difficile du Kobayakawa, ils annoncent que leur vaisseau est hors d'usage, ils doivent cesser le combat.
Damnation ! Hurla Rouzov en donnant du poing sur le tableau de bord. J'espère que vos troupes s'en sortent général Darkhand.
J'ai toute confiance en mes hommes, amiral. Faites-en autant.


Un rafale de balles fit s'effondrer un guerrier impérial. Le jeune conscrit tirait comme un dément sur l'envahisseur. Il avait repéré un petit groupe de soldats qui tentait de l'attaquer par la droite et se faisait une joie de les mitrailler quand soudain l'arme toussota et refusa de continuer à tirer. Il regarda une seconde l'arme qui fumait et pesta. Ce dysfonctionnement lui permit d'entendre des bruits de pas derrière lui, il se retourna en braquant son fusil d'assaut et tira, tuant sur le coup un soldat impérial.

Bande de chiens ! Hurla-t-il, vous ne m'aurez pas si facilement.

Les soldats nippons le chargèrent, un sabre lumineux à la main. Le pauvre conscrit se défendit autant qu'il put, donnant des coups de baïonnette chaque fois qu'il estimait pouvoir le faire. A cet instant, son manque d'entraînement se fit sentir au moyen d'une lame lui déchirant les intestins.
Il aurait voulu hurler, mais seul de sa bouche sortait le sang. Il tomba à genoux, sourd à la guerre qui hurlait, aveugle à son sang sur le sol. Il ne se rendit compte de rien lorsque la lame d'un guerrier le décapita proprement.

Partout, autour d'eux, la bataille faisait rage. Les Shoguns ne tiraient plus, laissant l'infanterie faire son travail.
Un seul impérial esseulé, tentait de repousser un Drone de Terreur. Il ne fut pas en mesure de contrer le vicieux petit robot arachnéen et celui-ci le tua d'un piston dans la tête.
L'infanterie russe était complètement dépassée. Les conscrits se battaient avec un courage équivalent à celui des Impériaux, mais la préparation du terrain par la flotte japonaise et le manque de ressource de leur côté jouaient contre eux.
L'usine d'armement s'effondra sur elle-même alors que les Tankbusters anti-blindés achevaient de découper ses points de support.


Martinov attendait le rapport de son officier de transmission. Assis à son bureau, il se tapotait les mains l'une contre l'autre, joignant les doigts.
On frappa à la porte.

Da, entrez !

Un homme barbus et maigrelet entra et salua.

Mon général, la base d'Okthosk est sur le point de tomber. Nos forces sur place sont complètement dépassées par l'offensive japonaise.
Funeste nouvelle lieutenant...mais les renforts sont en chemin, menti Martinov. Je vais faire le nécessaire pour m'assurer que les impérieux soient repousser à la mer ! Vous pouvez disposer !
Bien, monsieur. Mes respects.

La porte se referma sans bruit. Martinov décrocha son téléphone et patienta.

Allô ? Fit une voix au bout du fil
Ici le général Martinov...procédez au déploiement dès que possible.
Ce sera fait monsieur.

Le général raccrocha et se leva et alla se poster devant sa fenêtre.

Le monde va trembler sous la puissance de l'Union...Le sacrifice de quelques soldats vaut bien cela.


Kubayashi se tortillait sur son siège, peu à l'aise d'avoir la visite d'une personne si importante.

Vous devez vous tenir prêt au cas où l'Amiral Rouzov et le Général Darkhand aient besoin de ce VCM ! Tonna la jeune fille en faisant virevolter ses couettes
Je vous assure que tout est prêt ! Rétorqua humblement le lieutenant en s'inclinant.
Cela vaudrait mieux !
Mille excuses, puissante Yuriko, qu'est-il advenu de mes prisonniers.
Tsss qu'est-ce que cela peut bien vous faire à vous ? Siffla Yuriko. Mais je veux bien vous répondre. Les plupart des soldats qui accompagnaient cet officier alliés n'étaient pas disposés à coopérer avec nous. Leur sort...a été funeste dirons-nous. Quand à leur chef, ce colonel qui se fait appeler Moody, il semble que ses intentions soient clairement de coopérer avec nous contre le fléau rouge.
C'est une bonne nouvelle, un nouvel...
Assez ! Grinça le jeune fille, le regard perdu. Il y a quelque chose...quelque chose qui ne va pas. Je ne sais pas quoi...



Les deux jeunes femmes continuèrent d'avancer aussi vite qu'elles pouvaient, criant pour attirer l'attention des soldats impériaux. Hélas, au moment de sortir de la caserne un ours de guerre sauta sur elles.
Poussant Natalya contre le mur Taka fut la seule à recevoir l'impact qui la fit rouler au sol. La jeune femme russe trébucha et failli s'assommer sur le mur de béton. Elle retrouva l'équilibre et vit arriver un conscrit. N'écoutant rien d'autre que son désir de partir, elle ramassa un tube de fer posé au sol et au moment où le soldat arrivait, elle frappa de toutes les forces qui lui restaient. Elle entendit un craquement sourd au moment où le tube heurta le crâne du soldat...

Pendant ce temps Taka avait fort à faire avec l'ours enragé qui tentait par tous les moyens de la tuer. Pour la première fois Taka sentit la peur la gagner, un sentiment terrible lui noua l'estomac et la rage lui brouilla les yeux dans une nappe de larmes.
Elle donna un coup de poing dans l'oeil droit de ce monstre de fourrure et de muscle, lequel rugit de douleur.

Fuyez ! Hurla-t-elle à Natalya les yeux ruisselant de colère et de peur. Qu'est-ce que vous attendez ?!

La jeune femme russe regarda Taka, elle avait compris...Elle tourna les talons et s'en fut en boitant vers la sortie.
De son côté l'assassin japonais rampait pour tenter d'atteindre son arme tombée un peu plus loin. Au moment de poser la main dessus, la mâchoire béante de l'ours se referma sur sa jambe, déchirant peau et muscle.
Un hurlement de douleur sans nom trouva son chemin dans la gorge de Taka alors que celle-ci sentait sa jambe mourir entre les dents voraces de la bête. L'ours essaya de traîner la jeune femme vers lui, en réponse elle lui écrasa le museau de son pied valide. L'animal recula en grognant et endolorit.
Taka profita de cette seconde pour se saisir de son pistolet et oubliant tant bien que mal la douleur que lui faisait sa jambe déchirée, se tourna vers son bourreau. L'ours, furieux d'être défié, se mit sur ses pattes arrières et poussa un grognement terrible. Taka sentit ses muscles se pétrifié de terreur mais un éclair dans sa tête lui commanda de presser la détente.
La balle fusa et se chercha un chemin dans la cervelle de l'ours, qui chuta et s'effondra en plein sur son infortunée victime.
Taka sentit quelques une de se côtes se briser sous la masse de l'animal lui tombant dessus, et une fois encore la douleur lui arracha un hurlement. La sueur et les larmes coulaient tandis qu'elle contemplait la tête morte de son assassin.


Natalya vit la lumière du jour, ou plutôt la lumière des flammes qui dévoraient les structures soviétique. Un soldat impérial se dirigea vers elle en courant.

Natalya-san ?
Ou...oui.
Enfin nous vous trouvons ! Où est l'agent Taka ?
Elle est restée pour me permettre de fuir...elle..elle est dans cette caserne d'où je vient.
Par l'Empereur !

Le soldat siffla et deux Tankbusters arrivèrent.

Escortez Natalya-san jusqu'à un transport et évacuez-la immédiatement !
Oui ! Allons-y !

Les deux tueurs de blindés soutinrent la jeune femme et partirent rapidement vers la plage. Le guerrier impérial lui, se dirigea vers la caserne. Hélas,au moment d'y entrer le plafond céda et lui bloqua le chemin. Une bonne partie de la caserne s'effondra à la suite.

A l'intérieur Taka, seule et grelottante, contemplait le plafond gris qui ne c'était pas encore effondré.

J'ai froid...murmura-t-elle, tellement froid. J'aurais aimé revoir les cerisiers en fleur du jardin de Maman dans le Kensaï...

Les doigts de la jeune femme, crispés sur l'arme se relâchèrent doucement alors que la vie s'échappaient de son corps frêle et meurtri.


Général Darkhand vous avez une communication du sergent Satuchi.
Je prends ! Passez-la.

L'écran s'illumina et un soldat apparu.

Mon général, la zone est à nous ! Les Soviétiques ont été vaincus et nous avons retrouvez l'agent Natalya.
Et pour l'agent Taka ?
Nous supposons qu'elle n'a pas survécu monsieur, elle était dans une structures qui s'est effondrées...
Il faut en être certain ! Fouillez tout s'il le faut mais je veux que vous la retrouviez !
A vos ordres mon général.
Amiral ! Un transport aillant l'agent Natalya à son bord demande une escorte pour Tokyo. Intervint l'officier de transmission.
Accordé ! Dépêchez 2 Naginatas pour l'escorter !

Les somptueux croiseurs firent demi-tour et se placèrent de chaque côté du transports, calquant leu vitesse sur celui du fragile transporteur.

La victoire est à nous mon ami ! Clama Killian à l'intention de Darkhand.
Il semblerait en effet, je me suis peut-être inquiété pour rien...Mais j'ai peur que la perte de Taka, si cela est fondé, n'entraîne quelque chose...
Oui il y a fort à parier que...
Amiral ! Mon Général ! Je capte un étrange signal radar !
Qu'est-ce que....


La phrase n'eut pas le temps d'être terminée. Une lumière aveuglante se produisit au centre de la base soviétique. S'ensuivit un effet d'aspiration terrible. Les structures restantes ou détruites furent aspirées au centre de l'incroyable détonation. Les soldats impériaux tentèrent tant bien que mal de résister à l'attraction mais ils furent tous happés.

Amiral ! Nous sommes attirés vers cette chose ! Ainsi que tous les vaisseaux de la flotte !
Mais que....peu importe ! Tonna Rouzov. Activez les moteurs principaux ! Puissance maximum !

Le cuirassé se mit en branle et évita de peu un croiseur Naginata qui lui n'avait pas de moteurs assez puissants pour résister à la terrible bombe à implosion soviétique.

Sortez-nous de là ! Hurla Darkhand sur le pont du navire.

Dans la base, seuls les soldats qui s'étaient mis à l'abri sous terre ou derrière les falaises purent résister à l'attraction de l'arme russe. Au centre de l'implosion, les victimes, les structures et les engins tournoyèrent un moment. Puis une déflagration cataclysmique suivit. Un souffle de puissance inimaginable explosa tout ce qui se trouvait au centre du phénomène et se propagea.

Ça vient vers nous ! C'est quoi ce truc ?? beugla Rouzov, impuissant.

La lumière intense de l'explosion engloba les vaisseaux de guerre impériaux.



Le balancier de l'horloge placée dans le bureau de Martinov s'arrêta. Le tic-tac caractéristique cessa et le silence emplit la pièce. Le général soviétique, impassible réfléchissait assis à son bureau, une pile de rapports à côté de lui. Il entendit alors une petit bruit dehors.
Il se leva et alla vers la fenêtre. Il regarda la ville en contre-bas. Puis fit voler son regard à l'horizon.
Il se tint immobile et le petit bruit recommença. Il vit alors un insecte volant pilonner sa vitre, comme s'il espérait briser le verre.

Martinov s'approcha et fixa l'insecte en fronçant les sourcils: la libellule ne semblait pas être assommée.