diaporama
 
Accueil > Jeux > CnC : Generals > Nos Dossiers "+" > Censure et Generäle

Censure et Generäle

La censure Chinoise :

Generals a été interdit en Chine, non pas pour la représentation qui est faite de l'Armée Chinoise (utilisation d'armes de destruction massive, centaines de soldats envoyés à une mort certaine, etc...) mais uniquement à cause du fait que "Tiananmen Square" se retrouve détruit en un simple clic : un déshonneur flagrant pour les officiels Chinois.

Le jeu, bien qu'interdit, est très populaire dans ce pays... peut être à cause du piratage et d'Internet...

La censure Allemande

Là, Generals a été interdit aux moins de 18 ans, car jugé trop violent et trop ressemblant à la réalité de la guerre en Irak pour les jeunes allemands par les organismes de protection des mineurs.

"Introduction :
Le Ministère fédéral de la famille, des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse (BPjS en allemand : http://www.bmfsfj.de/ ) demande l'interdiction aux mineurs de Command and Conquer : Generals.

L'impression de réalité :
Command and Conquer : Generals s'appuie indubitablement sur des conflits politiques actuels. La première mission de la campagne des USA semble avoir résultée des informations du soir : dans la description de mission, le joueur apprend que le GLA postée à Bagdad dispose d'armes de destruction massive. La tâche du joueur est de détruire les troupes le GLA et de neutraliser les armes de destruction massive.
"Generals" traite donc d'événements réalistes menaçants dont la seule solution acceptable serait la guerre.
"Generals" suppose que le régime iraquien est associé à des organisations islamiques. La GLA est évidemment apparentée dans le jeu au représentant des groupes terroristes islamique Al Quaida : leurs unités ont des visages arabes, parlent avec un accent arabe et s'habillent de manière arabe, les armes correspondent à celles des organisations islamiques.
Command and Conquer : Generals suggère ainsi une relation entre terroristes islamiques et beaucoup d'états du Proche-Orient et de l'Asie centrale. Dans sa présentation le jeu sous entend que la guerre est un moyen politique légitime : les visages ont été rendus à cet égard méconnaissables (on en voit que la partie inférieure). Il existe toutefois des ressemblances vagues avec les visages de George W. Bush et de Kofi Annan. Pendant cela, une voix, explique que dans le monde moderne les mots résoudraient les conflits.
La déclaration de la guerre apparaît comme être la seule possibilité : la GLA n'est pas prête à des négociations pour la paix malgré de multiples tentatives. Dans le cours ultérieur du jeu, la GLA se déclare prête à une négociation avec des représentants de l'ONU seulement pour détruire un de ses convoi.
Command and Conquer : Generals est réaliste y compris du coté des armes ce qui risque de faire croire au enfants qu'il s'agit de la réalité.
Les exploits de l'artillerie nucléaire sont commentés avec une allégresse frénétique.
Ls explosions sont représentées dans une richesse de détail jamais vue. Des explosions particulièrement dramatiques sont montrées à la loupe et au ralentit. Des champignons atomiques remplissent l'écran. Des armes bactériologiques ne laissent pas seulement des morts et des destructions, mais aussi des nuages dangereux.
Les missions du jeu ne se résument pas à des combats contre une autre armée mais demandent de temps à autre un combat contre la population civile désarmée : dans une mission laGLA doit voler de l'argent. Puisque la population civile nécessiteuse dépend de ces produits, une course inégale commence. Ici, le jeu demande de tuer les civils et de détruire ces maisons, pour arriver aux devises déjà recueillies. Il est conseillé au joueur de tuer les civils s'enfuyant, auquel cas le seul avantage par rapport au vol est un gain de temps.
Command and Conquer : Generals à une multiplicité d'armes de guerre particulièrement cruelles comme par exemple des bombes nucléaires, des armes chimiques... Les victimes humaines sont représentées proches de la réalité et clairement bien que petites. Puisque le jeu dispose d'une fonction zoom, le joueur peut amener encore plus en détail la destruction placée spectaculairement dans une scène. Des véhicules détruits, lancent des explosions de soldats tués dans les airs et l'infanterie massacrée se tord de douleur.

L'imprégnation au jeu :
De même deux membres du GLA se ventent mutuellement de leurs victimes ("j'en ai tué trois!" "moi quatre !"). Le joueur, pour chaque adversaire détruit, reçoit en contre partie les points d'expérience qu'il peut investir dans le développement d'armes plus destructrices.
Les joueurs peuvent se défier dans des parties sur Internet et présenter ses médailles accrochées à sa poitrine virtuelle. Pour jouer sur Internet, Command and Conquer : Generals dispose des d'un système de grade bien étudié : le joueur reçoit des points pour les parties gagnées et le temps passé à jouer et monte en grade du simple soldat jusqu'au commandant supérieur. Les grades sont liés aux insignes l'armée américaine.
Ainsi, le joueur peut arriver à une renommée et à une reconnaissance sur Internet.

La minimisation des faits :
Une minimisation de la guerre peut être dangereuse pour les jeunes par conséquent une glorification de la guerre, la mort, la destruction, la misère de guerre l'est tout aussi.
La plus grande peur de guerres modernes se trouve sûrement dans la mobilisation d'armes biologiques. Ces dangers sont justement niés dans Command and Conquer : Generals. Au lieu de cela les armes de destruction massive sont valorisées.
Le joueur accepte les armes de destruction massive comme moyen stratégique de détruire si possible beaucoup d'unités ou bâtiments adverses, sans se questionner sur le vrai pouvoir de ces armes.
Lors de la sélection des unités, elles font un commentaire : le conducteur d'un tank lance-flammes déclare qu'il fait chaud dans son véhicule ; les travailleurs du GLA demandent si on peut leur donner des chaussures. On peut se demander alors si Generals ne pourrait pas être simplement satirique. Mais en entendant les commentaires patriotiques des soldats américains un découvre que le jeu est simplement cynique.

Conclusion :
En résumé, l'instance a constaté que représenter avec gloire des scénarios de guerre proches de la réalité et cruels est, en particulier avec l'application ludique d'armes de destruction massive et d'attitude particulièrement machiavélique par rapport à des non combattants, un indice suffisant pour dire que ce jeu a un effet abrutissant et que de tels contenus peuvent agir sur des enfants et des jeunes.
D'après l'état actuel des études aucune conclusion définitive ne peut être tirée et on ne peut pas répondre clairement aux effets induits par le jeu. Mais avec les résultats déjà traités jusqu'ici seulement quelques tendances exprimées plus haut se confirment.
Des enfants qui avaient joué auparavant à Street-Fighter sont moins sensibles aux émotions que les enfants qui ont joué à Yoshi.
Les enfants dont la sensibilité pour les autres est légèrement altérée, ont déjà beaucoup d'expérience avec des jeux vidéo, en particulier avec les jeux agressifs."

Réaction de EA :

Le jeu avait été testé avant sa sortie le 14 février 2003 par une instance de réglementation des logiciels vendus aux moins de 16 ans.

"Nous sommes extrêmement étonnés par cette mesure unique, puisque les annonces du ministère de famille dans la personne du ministre Schmidt sont en partie fausses et inutiles".

Dr Jens Uwe Intat, directeur EA pour les pays d'Europe centrale espère maintenant que le BpjS reviendra sur sa décision coup de poing :

"Nous savons que le BPjS est ici sous une pression politique élevée mais nous nous fions toutefois tout à fait à sa compétence et à son objectivité ainsi qu'à ses présidents qui examineront bientôt définitivement cette décision."

EA contre-attaque...

EA, devant cette interdiction abusive, a riposté en sortant CnC Generäle : c'est une version éducolrée du jeu, où tout ce qui pouvait géner a été enlevé...

1.1. Des noms de lieux sont remplacés par des noms fictifs :
"l'Al Hanad au Yémen" devient "ville dans le désert",
"Kabara" > "Kathallra",
"Le barrage des trois gorges" > "Barrage des trois turbines",
"Jangtse" > "Jongongse",
"Chengdu" > "Chejingdsu",
"Balykchy" > "Hive City",
"Bishek" > "Ramkek",
"Aldastan" > "Betastan",
"Astana" > "Tarmah",
"Mer d'aral" > "Mer du nord",
"Baikonur" > "Station de lancement de fusées",
"Bagdad" > "Twin Sword City",
"Washington" > "Quartier général"

1.2. Tous les camps sont remplacés par des noms fictifs :
"USA" > "W.A. (alliance occidentale)",
"Chine" > "AP (pacte asiatique)",
"GLA" > "IBG (groupe de libération international)",
"Les diplomates de l'ONU" > "Diplomates"

1.3. Des unités/armes sont remplacés par des noms fictifs :
"Maitre de guerre" > "Battlemaster-Panzer",
"Tracteur bactériologique" > "Tracteurs d'acide",
"Gardes rouges" > "Cyborgs",
"Anthrax" > "acide",
"Obus bactériologiques" > "Obus d'acide"

2.1. Tous les civils sont retirés du jeu.

2.2. La mission avec les camion de l'ONU est suprimée.

3.1. Toutes les unités humaines sont remplacés par des robots.

3.2. Des voix sont numérisées et rendues méconaissables, et ne ressemblent plus à des voix humaines.

3.3. Les phrases comme "j'ai faim", "Mon marteau est trop lourd" sont retirées.

3.4. Les unitées kamikazes sont remplacées par des charges télécomandées.

3.5. Les représentations des unitées humaines rendues méconaissables.

3.6. Des noms humains sont modifiés, exemples :
"Colonel Burton" > "Kommandobot",
"Les émeutiers" > "Cyborg-Trupp",
"Ambulance" > "Unité de réparation",
"Terroristes" > "Activistes",
"Le Lotus noir" > "Black Bot",
"Travailleur" > "Arbeitsbot",
"Jarmen Kell" > "Infiltrator",
"Rebelles" > "Cyborgs",
"Lance-Roquettes" > "Raketen-Bot"

A noter qu'il existe déjà un patch pour rétablir l'ensemble des paramètres de CnC Generals lorsqu'on possède CnC Generäle.

Enfin l'add-on de CnC Generäle s'appelle "CnC Generäle : Die letzte Stunde". Il n'y a qu'une version germanophone (version épurée) pour l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse...